hadida

Aujourd’hui, après tant de bons repas de fêtes/et de sma’hot retrouvées, je ne rêve plus, la nuit, que des uns (les poivrons grillés), ou que des autres (des oranges pressées). Bizarre… À bien y réfléchir, je crois bien que mon inconscient me joue encore des tours, car je n’aime ni les premiers, ni les derniers ! Alors, qu’est-ce qu’il veut bien encore m’insinuer, celui-là… Séance freudienne 100% cachère à l’essai… On explore cela ensemble ?

Let’s go !

Poivrons grillés + dose d’inconscient = ennui

Mais pourquoi je rêve de poivrons grillés, moi, dis-donc ?

Une d’heure d’Hitbodédout (méditation en isolement avec Le Boss) plus tard, je tiens une bonne piste… mes petits ados qui me tournent autour à baragouiner dans une langue qui leur est propre, je crois que ça me travaille, leur ennui parfois… Oui, pour la simple et bonne raison qu’une chose est bien claire, c’est que lorsque l’on fait des choses n’ayant aucune portée (ndlr : un but, une raison), on se sent las, traînant, pesant = > on se sent exactement comme un poivron grillé, et ce à n’importe quel âge ;-)

À contrario, quand nous agissons dans un but élevé, de la plus petite à la plus grande action (ex : de passer le balai à monter un projet de ‘hessed international !), en ayant conscience de la raison pour laquelle on agit, on se sent si bien, léger, tout baigne. Tenez, on pense passer plein de bon temps à discuter tous azimuts sur WhatsApp. Mais qu’en sort-il, au final ? Que garde-t-on en mains ? Beaucoup, beaucoup d’émotions passagères, qui filent comme une traînée d’étoiles… qui brillent…

Alors, petite secousse à nous toutes, les mamans : nous ne sommes pas des nounous, nous n’attendrons jamais que le temps ne fasse que filer, pour pouvoir nous reposer une fois nos enfants devenus grands beezrat Hachem. Nous avons toutes été élues, pour chacune de ces précieuses néchamot (âmes) confiées, pour leur apprendre à voir, à se fixer, et surtout à atteindre, des buts élevés.

Par exemple ? Chacun, selon sa nature, pourrait sublimer ses moments « vides » (à cause des écrans, ou de l’ennui conséquent à l’interdiction de ces derniers, lol), à proposer ce genre de plans géniaux, et si constructifs :

- monter un projet de 'Hessed entre copines

- se lier à des merveilleux projets comme avec l’association Beya’had (des ados vont visiter un enfant « différent » pour l’amener vers le progrès)

- concevoir et distribuer des colis avec Mazone le samedi soir, très grosse ambiance assurée, Saturday night fever !

- récolter des vêtements en bon état des copines, pour en faire un gma’h (centre de prêts)

- créer un groupe WhatsApp de jeunes filles, destiné à aider, de temps à autre, une jeune accouchée

- un autre pour préparer des bonnes choses à qui en a besoin

- mettre à disposition ses talents pour, de temps à autre, pour faire kiffer une autre ado, par Ahavat 'Hinam (amour gratuit)…

- etc, etc.

De la sorte, nous n’aurons plus à réfléchir à « mais bon sang, comment occuper mes ados sans écrans ? », mais plutôt, nous verrons avec quelle grâce ils auront appris à endosser leurs premières responsabilités pour le peuple Juif. Exactement le principe sur lequel le Rabbi de Loubavitch zatsal, a réussi à allumer la flamme quotidienne de tous ses ‘Hassidim, à travers le temps, et le monde : faire endosser à chacun de ses élèves le poids (merveilleux) de la responsabilité qu’il a face à son frère/sa sœur juif/ve. Ça décuple toutes les forces du monde !

Ok. Et les oranges, dans tout ça ?!?

Oranges pressées + dose d’inconscient = potentiel à faire émerger

On est rigolos, nous, les parents. On harcèle nos enfants pour ne pas les voir connectés à toute heure et en tout lieu, mais, d’un autre côté, on ne leur donne pas nécessairement non plus de quoi déceler la passion qui les prendra au ventre. Pesant par la même beaucoup plus que tout le reste.

« Trop dur, Nao… » me diras-tu. Et je te répondrais par l’affirmative.

Nous, Peuple Juif, ne craignons pas de nous confronter à la difficulté. Car le Maître de toutes ces dernières est notre Papa d’amour ; as-tu déjà songé à Lui demander de, non pas presser tes enfants comme des oranges (on est toutes parfois concernées), mais à les aider à extraire de leur néchama, les sucs les plus délicieux ?

Demander à notre Aba Mélekh Haolam (Papa Maitre du Monde), de nous aider à trouver ce qui les passionnera, et qui alimentera leur bien-être, leur bon-vivre, et qui les boostera pour bien étudier à l’école ? Voilà la manière la plus juive d’agir : au lieu de se battre -à perte ?!?- contre ces maudits écrans, faire émerger d’eux-mêmes le RATSON (la volonté), et l’ENVIE, d’être happé par quelque chose de beaucoup plus productif ! La musique par exemple, les dons manuels, intellectuels, etc. Ici, le plus important est de garder à l’esprit de prier pour pouvoir leur insuffler l’envie, la volonté, et la soif, préliminaire à tout choix d’une activité élue de leur cœur.

Téfila (prière) pour qu’ils aient l’envie + l’envie qui leur décillera les yeux pour trouver leur passion + téfila pour que leur projet passe du potentiel au réel = Cocktail explosif assuré. Prier notre Aba (Papa), et Il nous aidera à essayer les diverses activités qui pourraient leur correspondre, selon leur personnalité propre, pour finalement être 100% !

PS : je précise que finalement, cet article est LOIN, TRÈS LOIN de ne concerner que nos enfants….

Bonne réflexion (devant un miroir -conjoint/amie-, le miroir réfléchira beaucoup mieux) !!