« Je n’ai pas le cœur à prier, je n’ai pas envie de prier ». Vous connaissez peut-être cette sensation d’avancer à reculons face à quelque chose qui semble compliqué et difficile à mettre en œuvre…

Nous avons tous une relation particulière à la prière et ce positionnement évolue dans le temps. Tantôt enjoués et emportés par un vent de spiritualité intense en nous, tantôt s’oubliant dans les occupations quotidiennes purement matérielles et loin de la prière ; la prière occupe la place qu’on décide de lui donner.

Prier : un temps pour D.ieu, un temps pour moi

Les histoires du quotidien sont celles qui nous amènent, à condition de les analyser, vers la compréhension de la présence de D.ieu. Quelle que soit notre relation à Lui, D.ieu est en nous, à l’écoute de notre cœur et de nos pensées.

Alors pourquoi prier me direz-vous ?

Je dois dire que cette question m’a taraudé l’esprit et encore plus spécifiquement lorsque ma fille, âgée d’une dizaine d’années, revint de l’école très contrariée. Elle était scolarisée en école religieuse et avait décidé de faire « grève de la prière » . Elle m’expliquait que dans la mesure où on l’obligeait à prier, elle ne voulait plus le faire.

Et celle-ci de m’interroger : « pourquoi D.ieu nous obligerait-Il à prier ?  Si D.ieu est partout alors je n’ai pas besoin de prier, Il sait bien ce que je pense. »

Face à cette résistance, son institutrice décida de ne pas s’imposer ni s’opposer. Elle proposa à ma fille de ne pas prier de la même façon que les autres et lui demanda d’écrire simplement des mots à D.ieu. Dans ces mots, elle y mettrait toute son intention, toutes ses pensées et surtout tous ses remerciements.

Dès cet instant, la paix revint en mon enfant et la prière quotidienne fut un moment d’expression personnel de réalisation et de compréhension de la présence de D.ieu à ses côtés.

Le pouvoir de croire, le pouvoir de dire

Les psychologues vous le diront : quand une personne souffre, le simple fait d’être à son écoute apporte une forme de bien-être et de guérison des maux de la personne.

Formuler ses espérances ou ses souffrances, c’est d’une certaine façon, les évacuer et donner forme au projet de mieux vivre.

C’est ce qu’apporte finalement la Hitbodédout, tant recommandée par Rabbi Na’hman de Breslev.

Lorsque je lève la tête au ciel, que je crie ma peine, ma douleur à D.ieu et que je prie d’aller mieux, j’évacue le mal qui me ronge et j’entrevois le soleil derrière les nuages.

La force de la prière, ce n’est pas seulement d’être dans l’instant présent, un instant de recueillement et de gratitude, c’est aussi de se projeter dans un futur proche ou lointain meilleur.

Prier, c’est remercier, espérer et croire que tout peut aller mieux. D’une certaine façon, renoncer à prier c’est déjà se résigner alors que toute la force du peuple juif est de savoir que tout peut changer, avec l’aide de D.ieu.

Prier c’est se rappeler que l’improbable n’existe pas et que D.ieu ne connaît pas de limite !

Prier, c’est s’associer à D.ieu et à Sa puissance.

La routine des prières instaurée par notre pratique religieuse ouvre le cœur à cette reconnaissance de l’union sacrée de D.ieu à Son peuple.

Des exemples de l’effet de vos prières, vous en avez sûrement à raconter, des événements invraisemblables qui relèvent du miracle ou même de belles anecdotes du quotidien.

Être le témoin de l’écoute de D.ieu et de Sa présence à nos côtés à la suite de nos prières n’a pas de prix.

Ce qui est certain, c’est que la prière n’est pas un acte technique imposé à faire selon un agenda bien précis, c’est avant tout le grand rendez-vous de votre journée avec D.ieu, avec vous !

N’hésitez pas à témoigner des miracles de vos prières…

Très belles prières, très belle journée…