Merci à Esther d’avoir accepté de partager ce témoignage si émouvant, si personnel, si poignant et si… incroyable ! On entend souvent que les Mitsvot apportent une certaine « protection » dans le monde, mais peu d’entre nous auraient pu imaginer que tout ce que vous allez lire a pu survenir grâce à la seule force de la Tsni'out… 

« Vos chances d’avoir un deuxième enfant sont très faibles Madame ». La phrase du médecin tomba tel un couperet. Le choc fut tout d’abord très dur comme une sentence définitive, puis je me ressaisis : Hachem avait sûrement un plus grand projet pour moi. La foi dépassant tout entendement, il fallait juste que je retrousse mes manches afin de me renforcer dans ma croyance et dans ma pratique des Mitsvot.

J’avais déjà expérimenté, au cours de ma Téchouva, la force de nos Sages bien qu’ils ne soient plus de ce monde. Je décidai de m’envoler cette fois pour l’Ukraine à destination du tombeau de Rabbi Na’hman…

Arrivée à Ouman, je m’engageai, s’il intervenait auprès d’Hachem pour que soit exaucée ma prière, à nommer mon fils de son nom ! 

À mon retour, je m’attachai dorénavant à Rabbi Na’hman et ses enseignements qui, je le sentais déjà, m’aidaient à me renforcer dans ma foi et dans ma pratique.

Les années passèrent, et je me fis presque une raison que je n’aurais plus d’autre enfant, ayant déjà une immense reconnaissance envers le Maître du Monde pour ma fille unique.

Une nuit, lors des fêtes de Pessa’h, alors que nous étions à l’hôtel, je fis un rêve pour le moins surprenant. Une voix me dit de rallonger mes jupes et bien que je portais déjà des jupes couvrant le genou, effectivement il se pouvait que parfois elles soient un peu « limite ». Le lendemain matin, encore bousculée, je remarquai dans la salle à manger une femme très bien habillée avec beaucoup de goût et d’élégance. J’allai la féliciter pour sa classe et sa Tsni'out et elle me raconta alors son histoire…

Elle n’était pas du tout pratiquante à l’époque, et un jour, en se promenant avec sa nièce, cette dernière se fit kidnapper par des Mexicains. Prise d’une peur atroce, elle me confia qu’elle supplia alors Hachem, lui promettant que s’Il lui rendait sa nièce saine et sauve, elle deviendrait alors Tsanoua. Étrangement, le prénom de sa nièce était le même que celui de ma fille, une autre « coïncidence » qui aura son importance par la suite. Grâce à D.ieu, sa nièce fut sauvée et elle tint son engagement. Elle me répéta avec insistance que pour Hachem, nos efforts doivent être constamment renouvelés, et je l’écoutai, ne sachant encore pas trop ce qui m’arrivait.

C’était le 7ème soir de Pessa’h, parée de ma jolie robe, j’allumai les bougies de Yom Tov avec émotion, remerciant Hachem pour notre bonheur, malgré notre souhait d’avoir un autre enfant. Puis je montai dans ma chambre afin de finir de me préparer, laissant ma fille en bas dans le salon, accompagnée de son grand-père.

Afin de compléter ma tenue, j’optai pour un boléro à paillettes dorées, puis en me regardant dans le miroir, je dis une phrase que je n’avais jamais formulée auparavant :

« Hachem, j’aime beaucoup ce boléro, mais il est bien trop voyant avec ces paillettes. POUR TOI et RIEN QUE POUR TOI, je l’enlève immédiatement et je mettrai quelque chose de plus discret ».

Voulant tout de même être pimpante en l’honneur de ce soir de fête si spécial, je choisis ensuite une paire de chaussures à talons, puis je me dis :

« Je mesure déjà un mètre soixante-quinze, pourquoi me rajouter encore dix centimètres ? Je risque de me faire trop remarquer. Hachem, POUR TOI et RIEN QUE POUR TOI, j’enlève ces talons ».

Me regardant dans le miroir avec ma nouvelle tenue, je dis : « Baroukh Hachem ! Élégance et Tsni'out, voilà un bon mariage », me rappelant la dame si spéciale, que j’avais rencontrée quelques jours auparavant.

Puis tout d’un coup, j’entendis un grand bruit venant d’en bas, suivi des cris de mon beau-père. En un instant ma sérénité se transforma en une terrible appréhension : je réalisai que quelque chose de grave était arrivé à ma fille !

Tremblotante, je descendis pour voir une image qui restera à jamais gravée dans ma mémoire. Je vis l’armoire en bois massif de plus de cent kilos qui s’était renversée, et ses portes en verre brisées en éclats. Devant l’énorme armoire, ma fille était assise, entourée d’un tas de gros morceaux en verre coupants, formant un cercle d’une perfection étonnante autour d’elle. Aucun ne l’avait touchée malgré leur énorme taille. Grâce à D.ieu, ma fille était saine et sauve, sans aucune blessure.

À l’issue de ces vacances bien mouvementées, je commençai à faire le lien entre toutes les parties de ce puzzle. Avec l’aide de ma Rabbanite, je compris alors la force incroyable de la Tsni'out, et aussi pourquoi j’avais rencontré cette femme avant l’accident de ma fille. Il est dit qu’Hachem envoie toujours le remède avant les maux, d’où la « coïncidence » des prénoms identiques des jeunes filles. Je tenais entre mes mains la clé pour enfin me voir exaucée de la naissance d’un second enfant…

C’est ainsi que je me mis à étudier sérieusement pendant 40 jours les lois de cette précieuse Mitsva, ayant un pouvoir et une force incroyables. Je sentis mon évolution au diapason de cette étude. Je compris alors l'importance de mon habillement et de mon comportement, devant refléter ma dignité de fille de Roi à tout moment. Noblesse oblige ! Je rallongeai aussi toutes mes jupes des quelques centimètres qui leur faisaient défaut, et neuf mois plus tard, à la grâce de D.ieu, je donnai naissance à mon petit prince… Na’hman !

Vous avez, vous aussi, vécu une Téchouva riche en émotions, que vous souhaitez partager pour renforcer d'autres femmes ? Envoyez-nous votre récit sur [email protected] !