Yitro, un ancien prête ayant goûté à toutes les formes d’idolâtries, et ancien conseiller de Pharaon, décide de se convertir au Judaïsme après avoir vu tous les miracles qu’Hachem a prodigués à notre peuple. Pourquoi mérita-t-il que cette Paracha, dans laquelle on va vivre le plus grand moment de notre histoire en recevant la Torah, porte son nom ? Et quel lien existe-t-il avec nous toutes, princesses d’Israël du 21ème siècle, qui tentons, jour après jour, de nous renforcer et d’avancer dans la Tsni'out ?

La Joie dans la Tsni'out !

Yitro se réjouit de tout le bien que l’Éternel a fait à Israël, en le sauvant de la main des Égyptiens. Et il dit : « Loué soit l’Éternel, qui vous a sauvés de la main des Égyptiens et de celle de Pharaon, qui a soustrait ce peuple à la main des Égyptiens ! Je reconnais, à cette heure, que l’Éternel est plus grand que tous les dieux, puisqu’Il a été dans cette circonstance où l’on avait agi tyranniquement à leur égard. »

La Tsni'out c’est oui, un challenge. Chacune d’entre nous est éprouvée dans des aspects différents en fonction de sa personnalité. Pour certaines, ce sera dur de se couvrir les cheveux, une fois mariée. Pour d’autres, ce sera un challenge inouï que de dire adieu aux pantalons, aux décolletés plongeants et aux talons aiguilles. Pour certaines, ce sera difficile d’être vigilantes à emprunter un langage soigné, délicat, sans hurler et de limiter les conversations futiles avec les hommes. Pour nous toutes en tous les cas, c’est une conscience de chaque instant que nous devons avoir et faire grandir dans nos cœurs afin d’arriver à un comportement digne des princesses que nous sommes.

L’une des armes les plus puissantes afin de nous aider à surmonter ces difficultés et nous attacher à Hachem afin de faire Sa volonté, et d’y voir un grand cadeau, une preuve d’amour et de respect, c’est… la joie !

Yitro n’était pas encore Juif et il était sincèrement reconnaissant et heureux de la chance qu’avait le peuple d’Israël. Le mot Yitro veut dire se réjouir en araméen. Sa joie était telle qu’il était presque en extase, comme l’enseigne le Or Ha’haïm Hakadoch.

À l’image d’Yitro, soyons en extase pour la Tsni'out ! Vibrons pour chaque Mitsva qui nous est offerte, et cherchons à sentir et à nous réjouir de tout le bien qu’elle nous apporte. Soyons fières de ce que nous faisons déjà, comme l’enseigne Rabbi Na’hman, et du mérite que nous avons d’être les filles d’Hachem ! Ainsi nous toucherons le gros lot puisque chaque Mitsva faite dans la joie est multipliée par mille [1] !

La Tsni'out ? Tu peux le faire !

Alors pourquoi Yitro mérita un tel honneur, d’avoir cette Paracha en son nom, mais aussi de recevoir un traitement de faveur après sa conversion avec un repas accompagné de tous les grands dignitaires d’Israël et d’Aharon, avec Moché lui-même qui le servait [2] ?

« Lorsque les autres nations viennent et reconnaissent le Saint-Béni-Soit-il, le Nom Divin est alors exalté et honoré » [3]. Rabbi Na’hman nous enseigne que lorsque des personnes se convertissent ou que des Juifs qui ont chuté se repentissent par la suite, cela représente le plus grand honneur pour Hachem [4].

Chères princesses d’Israël, vous vous croyez loin de la Tsni'out ? Incapables de tout faire ? C’est justement ce petit peu que vous allez faire qui donnera un grand plaisir à Hachem ! Ces deux heures où vous vous serez couvert la tête (pour les femmes mariées), cette journée où vous aurez rallongé vos jupes d’un petit centimètre, cette semaine où vous aurez pris sur vous de ne pas porter de pantalons, ou ce Chabbath où vous aurez porté une superbe robe Tsni'out, toutes ces actions créent un immense honneur et un plaisir infini pour Hachem !

Et si D.ieu veut, par le mérite de vos petits efforts, vous arriverez à vous connecter à cette si belle Mitsva, à sentir tout votre être se transformer ou plutôt renaître, exister et s’exprimer en osmose avec la volonté Divine. Et vous parviendrez à un niveau de sainteté, élevée et sanctifiée, tel qu’il est dit : « Mais vous, vous serez pour Moi une dynastie de pontifes et une nation sainte ».

Les 10 commandements de la Tsn'iout

  1. Je suis l’Éternel ton D.ieu.
  2. Des pantalons tu ne porteras point.
  3. Des jupes ou des robes couvrant le genou tu mettras.
  4. Des hauts couvrant les coudes, clavicules et vertèbres (sauf les 2 plus hautes) tu porteras.
  5. Tu ne porteras point de couleurs fortes comme le rouge.
  6. Tu ne porteras point de vêtements transparents, décolletés, fendus ou déchirés.
  7. Ta tenue, tu compléteras avec des accessoires, chaussures ou bijoux élégants et discrets.
  8. Tu préserveras ta dignité, ta beauté et ta splendeur pour ton mari en te couvrant la tête.
  9. Tu seras jolie, en te maquillant de manière délicate.
  10. Tu ne multiplieras point les propos vulgaires, frivoles ou légers.

Bon courage à toutes et Chabbath Chalom !

[1] Or’hot Tsadikim, Chaaré Sim’ha

[2] Rachi

[3] Zohar, Yitro 69A

[4] Likoutei Moharan, Torah 14