Maintenant que la 3ème vague de la pandémie semble s’être bien insérée dans la population, il importe de réfléchir à ce phénomène, et d’en tirer – non provisoirement mais essentiellement – les conclusions qui apparaissent évidentes, et intéressent assurément d’une part, les fidèles de la Torah, mais par ailleurs l’humanité entière atteinte, qui devrait tirer les conséquences, comme semble le reconnaître l’article suivant.

Dans « Le Monde » du 22 Décembre, un éditorial s’intitule : « Coronavirus, une éprouvante leçon d’humilité ». Dans cette chronique, le journaliste reconnaît l’échec de toutes les tentatives de mettre fin à l’épidémie. « Ce qui vient de se jouer en un week-end (en Europe) est une éprouvante leçon d’humilité pour les responsables européens. A force d’apprendre de leurs erreurs et de mieux coordonner leurs efforts, ceux-ci croyaient avoir progressé dans leur maîtrise du virus… Ils tentaient de concilier le contrôle sanitaire et le maintien d’une activité économique… Or, quelles que soient les stratégies mises en place, l’échec est patent ». Ce qui est signalé ici pour l’Europe s’applique, hélas, aussi bien en Israël qu’à l’univers entier ! « L’Europe a enregistré plus d’un demi-million de morts depuis l’apparition de l’épidémie. La France en déplore plus de 60,000. » Il ne s’agit pas, dans ces statistiques qui s’étendent à tous les pays de la planète, de remarques d’un journal piétiste qui voudrait mettre à l’épreuve une humanité pour la rapprocher d’une foi perdue, ou d’un reproche fait à une transcendance impitoyable. Le constat est évident, le verdict est inconnu.

Ajoutons un aspect un peu paradoxal, mais assez naturel en cas d’un problème insoluble : il y a un coupable à cet état de choses : les Juifs. On le sait, l’antisémitisme a considérablement augmenté cette année, moins dans les actes que dans les publications qui distillent ce poison. Mais ce n’est pas nouveau : au Moyen-Age, les Juifs empoisonnaient les puits ! Ici même, en Israël, les responsables sont connus. Les Juifs orthodoxes sont pointés comme étant ceux qui répandent l’épidémie, et contaminent la population !

Allons ! gardons notre raison ! Il nous est interdit d’oublier qu’il y a un Patron dans le monde. Ses décrets nous dépassent, mais il nous importe de ne pas négliger Ses lois et Son enseignement. C’est le prix de la survie d’Israël. Il n’est nullement question, dans ces lignes, de dénigrer les efforts remarquables et les progrès exceptionnels de la science médicale. Les pionniers des recherches scientifiques, les découvertes modernes des antibiotiques ont assuré des progrès dans l’histoire de l’humanité, mais à condition de reconnaître avec humilité la faiblesse de l’homme, face à la puissance de l’Infini. S’affirmer tout-puissant, être orgueilleux, c’est pour l’être créé, selon la parole du Psalmiste, « s’habiller du vêtement divin ». Il s’agit, aujourd’hui, sans triomphalisme – ce qu’à D.ieu ne plaise – de reconnaître avec humilité une impuissance planétaire de dominer un fléau qui nous dépasse, auquel il ne nous est pas possible, aujourd’hui, de trouver un remède. On a déjà trouvé toutes sortes de vaccins pour ce virus, mais certains sont utiles, d’autres le sont moins ! Un commentaire du Or Ha'Haïm résume ce processus au verset 52, chap. 28 de Devarim : « L’Eternel enverra des plaies dures et persistantes ». Le Or Ha'Haïm (18ème siècle) commente : « En quoi ces plaies sont-elles dures et persistantes ? C’est qu’il s’agit de remèdes ayant pour but de guérir de façon naturelle, mais elles ne seront efficaces que si l’Eternel décide de leur donner pouvoir d’agir » (Devarim 29, 59). Puissions-nous bientôt trouver des remèdes efficaces et arriver la Gueoula !