Berish Aurbach, âgé de 101 ans, a récité le Kaddich pour le 101e jour commémorant la disparition de sa maman Rivka, alors qu’il n’avait que quelques mois.

Un Chali’ah Tsibour hors du commun. Âgé de 101 ans, Berish Aurbach a récemment dirigé les offices de cette journée particulière au Beth Hamidrach Caulfield, au sud de Melbourne en Australie, commémorant la disparition 101 ans plus tôt de sa maman Rivka. Alors que Berish n’était encore qu’un tout petit nourrisson, sa maman mourut en 1920 à Biala Podlaska, en Pologne, de l’épidémie de typhus qui ravagea l’Europe de l’est, tuant 3 millions de personnes il y a un siècle, entre 1918 et 1922. 

Berish est né il y a 101 ans dans une famille ‘Hassidique de Gour, en Pologne. Berish avait trois frères aînés et une sœur, ainsi qu’un demi-frère issu du second mariage de son père après le décès de sa maman. Il avait une vie de famille appréciable, et jusqu’à aujourd’hui, il se souvient de la Torah qu’il a apprise dans sa jeunesse dans son Talmud Torah polonais.

Il fut l’une des dernières personnes à sortir clandestinement du ghetto de Varsovie, juste avant Pessa’h de l’année 1943, peu de temps avant le soulèvement et la liquidation du ghetto. Exceptée sa sœur qui avait immigré en terre d’Israël avant la guerre, tous les membres de la famille de Berish ont été tués au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Berish réussit à prendre contact avec un oncle qui vivait en Australie, et qui l’a parrainé pour obtenir son visa. C’est ainsi qu’il a pu démarrer une nouvelle vie, lui permettant, jusqu’à ce jour, de prier en tant que ‘Hazan et de réciter le Kaddish pour sa maman et ses proches disparus.

 

Prier en tant que ‘Hazan pour l’élévation de l’âme de ses parents est mentionné dans le Choul'han ‘Aroukh, le code de loi juive (Yoré Déa, chapitre 376, Halakha 4). Cette attitude est grandement bénéfique pour les parents car l’enfant est celui « dirige la prière en public » : qui récite le Kaddich, la Kédoucha ainsi que Barékhou, ce qui représente un immense mérite pour les parents. L’origine de cette coutume est l’enseignement de Rabbi Akiva, rapporté dans l’ouvrage Or Zaroua (Rabbi Its’hak Bar Moché / 1180-1250), volume 2, Hilkhot Chabbath, chapitre 50.