L'on a découvert la demeure du fondateur de la 'Hassidout, Rabbi Israël ben Eliezer connu sous le nom du Baâl Chem Tov Hakadoch. Sa maison, située à Coloumia en Ukraine, a été visitée après de longs mois de recherche étendue et scrupuleuse effectuée par un groupe de 'Hassidim de la branche de Kassov – Vijnitz, arrivés d'Israël et des États-Unis. Lors des fouilles, ils ont également trouvé des témoignages qui indiquaient l'emplacement de différents autres lieux saints et historiques qui étaient, jusque-là, inconnus. L'objectif de ces recherches était d'ériger un monument honorable qui puisse renforcer le lien entre les juifs du monde entier et ces lieux saints.

Le parcours des fouilles s'est focalisé sur les régions de Bokovina et de la Galicie orientale, la région des villes de Coloumia, Kassov, Vijnitz, et les Monts Carpets qui entourent cette zone. C'était là-bas que le Ba’al Chem Tov s'était isolé avant de se révéler, et il y habitait encore durant les premières années où il exerçait la fonction de guide.

Lors des recherches, l'on s'est penché sur d'anciens plans de la région et l’on a également analysé des photos aériennes datant de la seconde guerre mondiale et conservées dans les archives nationales de Washington.

De plus, l'on a localisé l'emplacement exact de la synagogue ainsi que son architecture précise, qui correspondait d'ailleurs aux données et aux descriptions figurant dans les références d'origine : la forme de la bâtisse, l'épaisseur des murs anciens, les briques rouges.

En outre, un entretien a eu lieu avec le seul juif qui réside encore dans la région aujourd'hui et qui a témoigné que c'était en effet « la Choul (synagogue) de Kassov ». Par la suite, les chercheurs ont réussi à se procurer les clefs du bâtiment qui se trouvaient entre les mains du propriétaire non-juif, et lui aussi a confirmé, tout naïvement, qu'il s'agissait bien de la synagogue de Kassov. Le propriétaire les a informés qu'il était en train de rénover cette bâtisse, mais les 'Hassidim lui ont remis une somme d'argent considérable pour amorcer le processus d'achat de ce site et pour le convaincre d'interrompre les travaux de rénovation et de maintenir le lieu dans son état actuel. De plus, le non-juif a raconté qu'avant de commencer les travaux, il avait vidé les lieux et y avait trouvé des manuscrits juifs. Lorsque les 'Hassidim lui ont demandé de les récupérer, il répondit qu'il espérait les retrouver et les leur transmettre.

Selon le témoignage rapporté dans le livre des souvenirs de la communauté juive de Coloumia, toutes les synagogues de la ville ont été saccagées et brûlées par les nazis. Néanmoins, grâce à une enquête effectuée en 1944 et illustrée par des photos aériennes, il semble que, par la Bonté Divine, les griffes des nazis n'ont pas atteint cette synagogue, et celle-ci est restée intacte.

Émus et bouleversés, les 'Hassidim ont organisé sur place les prières de Roch 'Hodech… après plus de 70 ans de silence pendant lesquels ces murs avaient cessé d'être imprégnés de sainteté.

Ce fut le petit-fils de l’Admour de Vijnitz-Monsey, le Rav Its'hak Hager, qui a été choisi comme officiant pour ces prières, puisqu'il s'était beaucoup investi pour mener à bout cette recherche et pour repérer ce lieu saint. En prononçant le verset « C'est la porte d'Hachem, les Tsaddikim y entreront », les mots ont acquis une signification toute particulière.

Mis à part qu'il s'agissait de la maison du fondateur de la 'Hassidout, ce lieu a une importance unique pour les 'Hassidim de Vijnitz, puisque le père de leur lignée, le Rabbi Yaakov Kapil 'Hassid de Coloumia, s'était rapproché du Ba’al Chem tov lorsqu'il habitait là-bas et était devenu son disciple. Pus tard, il a occupé le poste d'officiant, et c'est lui qui dirigeait régulièrement les offices à cet endroit précis. De plus, selon la tradition, il est connu que la fameuse prière de l’Admour de Vijnitz-Kassov, avait été rédigée dans la maison du Ba’al Chem Tov.

Parallèlement, selon différentes sources, le lieu de naissance du saint Ba’al Chem Tov était le village de « Okop », ce village se transforma au fil des années en la ville de Coloumia, nommée aujourd'hui Okofova, ville qui deviendra, par la suite, le lieu de résidence du Ba’al Chem Tov.