Baroukh Dayan Haémet : nous apprenons le décès du Gaon Rav Guerchon Edelstein, ce mardi matin peu avant 10h. Le Roch Yéchiva de Poniovicz venait de célébrer son centième anniversaire il y a un mois.

C’est un jour de deuil et d’affliction pour les Juifs du monde entier. Le maître de notre génération, Rav Guerchon Edelstein, vient de nous quitter ce matin, alors qu’il était devenu centenaire le 2 Iyar (23 avril) dernier.

Le directeur spirituel de la Yéchiva de Poniovitz de Bné Brak est né il y a un siècle en Union soviétique, dans une petite ville près de Smolensk. Son père, Rav Tsvi Yéhouda, était Rav de la ville. Rav Guerchon a été nommé comme son grand-père, Rav Yera’hmiel Guerchon, auteur du Ben Arié sur le Talmud, tandis que son beau-père, Rav Morde’haï Chlomo Mobchovicz, était Rav de Krasnopillia. Les maîtres de Rav Guerchon furent Rav Zalman Leib Estolin, puis Rav Morde’haï Eliahou Chnéor.

En 1934, le père de Rav Guerchon réussit à obtenir une autorisation de départ pour Israël, et il fut rejoint par la famille à Lag Ba’omer depuis Odessa.

Après plusieurs mois d’errance, la famille s’installa à Ramat Hasharon, étudiant à la maison à un niveau intensif, faute de structures religieuses dans la ville.

L’année suivante, le père de Rav Guerchon fut nommé Rav de la ville de Ramat Hasharon, et Rav Guerchon fut envoyé à la célèbre Yéchiva Lomza de Peta’h Tikva avec son frère Ya’akov. 

Au cours de l’hiver 1943-1944, la Yéchiva de Poniovitz fut créée et Rav Guerchon fut parmi les six premiers élèves de l’institution avec son frère. Rav Yossef Chlomo Kahaneman, fondateur de la Yéchiva, désigna Rav Guerchon Edelstein pour enseigner aux élèves des survivants et des victimes de la Shoah.

Il se maria quatre ans plus tard à la Rabbanite Henya Ra’hel, avant de devenir la même année Roch Métivta, maître de session, de la Yéchiva. Après le décès de son père en 1950, il lui fut proposé de reprendre la position de Rav de Ramat Hasharon mais il déclina, sa femme refusant de s’éloigner de Bné Brak, et le poste fut attribué à son frère Rav Ya’akov. 

Restant à la Yéchiva Poniovitz, il en devint Roch Yéchiva, poste qu’il occupait toujours jusqu’à ce matin, avant que le Créateur ne le rappelle à Ses côtés.

Que son souvenir, sa Torah et ses infinis mérites soient une bénédiction pour tout le peuple juif. Puisse son départ pour les sphères célestes effacer nos péchés et rapprocher la Guéoula.