Ainsi peut-on définir l’actuelle situation de l’État d’Israël, à l’intérieur et à l’extérieur. Tohou – c’est, selon Rachi, quelque chose d’« étourdissant », et Bohou revient à dire « désordonné », « chaos » originel, qui « étourdit ». Il ne s’agit pas, ici, d’un commentaire du 2ème verset de Beréchit, mais, au contraire, de l’analyse d’une situation, d’un état désolé et « éblouissant ». Pourquoi utiliser ici cette image ? La situation actuelle de la planète nous invite à réfléchir et nous demande de prendre conscience de la dimension actuelle de la crise géopolitique mondiale.

On a bien l’impression que le monde, aujourd’hui, est « désolation » et « chaos », surtout à l’égard de ce qui se déroule aujourd’hui au Moyen-Orient. L’État d’Israël est considéré comme l’État le plus cruel qui soit. On est allé jusqu’à comparer Netanyahou aux dictateurs, nazis, communistes ou fascistes ! Il importe de relever le gant, de nous défendre, et, surtout, de comprendre qu’il y a aujourd’hui déviation des valeurs traditionnelles. Le désordre actuel, le bouleversement universel est en train de créer une haine absolue pour le peuple juif, dans le monde entier. On oublie que ce qui a provoqué cette situation, c’est le carnage du 7 Octobre, à Sim'hat Torah. C’est ici que nous rencontrons la dimension métaphysique, surnaturelle d’une Histoire qui transcende l'événement actuel, et détient une signification universelle. C’est ainsi qu’il faut lire l’Histoire : 

Essayons de VOIR PLUS CLAIR : jusqu’au 7 Octobre 2023, la guerre russo-ukrainienne attirait l’attention et faisait déjà craindre un affrontement international. Depuis, la guerre à Gaza est un nouveau facteur de désordre universel et perturbe la planète. Ne nous égarons pas : un véritable « Tohu-bohu » secoue le visage géopolitique, aujourd’hui ! Il est essentiel de voir le monde entier en ébullition : d’Afrique du Sud au Brésil, les condamnations tombent sur Israël, devenu l’opprobre de l’univers. On oublie, bien sûr, les otages qui depuis près de 6 mois vivent assurément dans la crainte, dans le désespoir, après avoir été arrachés à leur foyer. N’y a-t-il pas ici désolation et chaos ? Nous retrouvons ici la destinée du peuple juif : même quand c’est lui qui a été la victime, avec plus de 1500 morts et blessés, à la soirée du 7 Octobre, c’est la victime qui devient le bourreau. Il faut reconnaître que nous retrouvons ici le cliché antisémite des nations qui refusent l’existence à Israël. Le conflit russo-ukrainien est un conflit classique, entre deux pays voisins, dont l’un n’accepte pas que l’autre s’inscrive dans un espace économique différent. Pour Poutine, l’Ukraine ne doit pas s’intégrer à l’Occident. Cette rivalité est l’opposition qui a toujours existé entre deux voisins dont l’un refuse le CHOIX économique de l’autre, sans mettre en balance l’existence du voisin. La lutte des Arabes contre Israël est fondamentalement différente. C’est l’être même d’Israël qui est ici à la source du conflit. La lutte est EXISTENTIELLE. Ce que les nations – et pas seulement le 'Hamas – rejettent, c’est l’existence juive, non la religion, mais la vie physique d’Israël. Le « haro » sur le « baudet » - selon la fable de La Fontaine – est aujourd’hui réalisé par la communauté internationale. Ce ne sont pas ceux qui ont arraché des enfants et des vieillards à leur foyer, et les gardent encore aujourd’hui en otages, que l’on condamne. L’antisionisme est, on l’a souvent répété, l’avatar moderne de l’antisémitisme ! Aujourd’hui, cela apparaît clairement, pour qui veut lire. Israël – bon gré, mal gré – reflète la spiritualité, même s’il n’en est pas conscient. Le désordre international, les organisations humanitaires qui aident visiblement les assassins, reflètent le désordre idéologique. « On a trouvé un coupable ». Hier, il empoisonnait les puits, il trahissait la France (Dreyfus). Le refus d’Israël est un refus du peuple qui, même sans le savoir, témoigne d’une vérité transcendante, et c’est par ce témoignage qu’Israël existe. La vérité de la transcendance dépasse les conflits humains : son absence crée un acte de haine envers ceux qui reflètent cette vérité. Par les armes, par l’étude, le peuple d’Israël. Les armes sont le moyen apparent, comme les remèdes pour le malade, mais l’être même est ici le nœud de l’existence de l’humanité. Le conflit actuel, qui renverse les valeurs, détruit les bases morales et doit nous faire comprendre que l’histoire d’Israël, depuis plus de 2000 ans, est le reflet de l’Histoire universelle. La puissance réelle d’Israël, la vérité de son message, dépasse le temps, dérange, mais finalement triomphera. Le conflit, sur sa terre, en est une preuve actuelle, et espérons l’arrivée prochaine du Machia’h pour ouvrir les yeux à l’humanité entière. Être le messager d’une vérité dérangeante n’est pas facile, mais la vérité est plus forte que tout. Remercions le Tout-Puissant de nous donner la force de dépasser cette épreuve ! Tâche dure, mais assurée du succès !