Dans une interview accordée au journal israélien Yédiot A’haronot, l’acteur Israël Attias a évoqué avec des mots touchants sa Téchouva et son attachement fort à la pratique du judaïsme authentique.

“Si je garde le Chabbath ? C’est lui qui me garde !” Dans l’industrie du spectacle en Israël, être juif pratiquant ne va pas de soi, et c'est malheureusement un doux euphémisme. Autant dire qu’avec ses mots simples et son travail sur sa Émouna, l’acteur Israël Attias détonne et rafraîchit un univers où il est de bon ton de ne placer ses croyances qu’en des choses matérielles ; et où le rejet des croyances et pratiques millénaires est salué au point d’en faire des films et séries hollywoodiennes.

Observance du Chabbath, étude de la Torah, Mikvé… Le jeune acteur n’élude aucun sujet et réalise un magnifique Kiddouch Hachem, une sanctification du Nom divin dans un milieu où c’est trop souvent l’inverse qui se produit effectivement.

L'acteur vient d’une famille traditionaliste : “Mes parents sont des personnes valeureuses, ayant la foi. Nous avons toujours eu du respect pour notre tradition, les fêtes, le Chabbath, le Kiddouch”, se remémore-t-il. Et, comme pour chaque juif, Chabbath est la clé de la foi. “C'est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. Chabbath me garde. Il me donne un espace de vie avec ma famille, et c’est ce dont j’ai le plus besoin. Quel cadeau que d’être déconnecté du téléphone !”

Un jour, au beau milieu d’un spectacle, Israël ne se sent pas “dans le coup”. Que faire ? “Je suis sorti et j’ai parlé à mon Créateur”, reconnaissant que cet exercice d’Hitbodédout, d'isolement avec D.ieu en lui parlant avec ses mots, était une grande première pour lui, spontanée qui plus est.

Il est une pratique essentielle que de parler avec son Créateur dans sa langue vernaculaire, mais, pour Israël Attias, “ce qui m’apaise le plus, c’est l’étude”, reconnaissant une appétence particulière pour l’œuvre sainte de Rabbi Na’hman de Breslev. Il étudie aussi une fois par semaine la Guémara, le Talmud, dans un groupe d'étude.

Une approche de la Kédoucha (sainteté) et de la Tahara (pureté) qui l’a naturellement amené au Mikvé, au bain rituel. “L’expérience du Mikvé est puissante, je m’y rends depuis récemment tous les vendredis", chaque veille de Chabbath.

Ce sont autant de pratiques vertueuses qui structurent le jeune acteur dans sa vie quotidienne, l’aidant à “distinguer l’essentiel du superflu”. Israël Attias se confie en ces termes : “Je travaille ma foi tous les jours. Je recherche systématiquement le meilleur dans chaque événement. Il se passe tellement de choses constamment autour de nous, que ce soit la période sécuritaire difficile que nous connaissons en Israël, et mon métier si particulier fait de hauts et de bas.” Pour traverser les épreuves de la vie, Israël a une philosophie particulière qui tient en un mot : la joie. “C’est un élément qui est essentiel pour moi sur le plan spirituel. J’essaie de l’apporter dans nos vies autant que possible.”

Cette foi pure et simple a beaucoup aidé l’acteur et son épouse Naomi à traverser l’épreuve de l’infertilité dont ils ont souffert. “La foi m’a tellement aidé, nous a donné beaucoup de force pour traverser cette période difficile.” La foi, et aussi les Sages d’Israël, nos maîtres, au rang desquels le regretté Rav ‘Haïm Kanievsky, que son mérite nous protège. Israël est allé le rencontrer pour débloquer ses problèmes de fertilité. “C’est un homme incroyable”, se souvient Israël. “Il m’a regardé, m’a écouté, m’a souri et m’a dit : ‘Sois tranquille, tout ira bien.’ Il m’a béni, et sa bénédiction s’est accomplie !” Israël et Naomi ont tout naturellement nommé leur fils, qui a un an aujourd’hui… ‘Haïm.

Une expérience de vie du judaïsme qui, souhaitons-le, donnera des forces et inspirera chacune et chacun.

 

Photographie : Anat Mosberg (Ynet) / HOT