Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

Hachem ou les invités d’abord ?

« En les voyant, il courut à eux du seuil de la tente et se prosterna contre terre » (18,2)

La Guémara (Chabbath 127a) nous enseigne que le fait de recevoir des invités est une plus grande Mitsva que celle de recevoir la Présence divine !

En effet, nos Sages apprennent cela d’Avraham, lorsque ce dernier sortit de sa tente avec précipitation pour recevoir des invités. Mais comment Avraham a-t-il appris ce principe ?

En fait, il semblerait qu’Avraham ait fait un calcul très simple. Le troisième jour après avoir réalisé la Brit-Mila, jour le plus douloureux, deux événements arrivent en même temps. Hachem vient lui rendre visite, tout en faisant en sorte que le soleil crée une immense chaleur afin qu’Avraham ne soit pas dérangé dans son rétablissement, mais malgré tout, trois invités arrivent.

Avraham devait donc choisir : recevoir des invités ou la Présence divine ? Il se mit à réfléchir et se dit :

« Hachem est actuellement présent à mes côtés, mais si la Présence divine est plus importante que les invités, pourquoi Hachem a-t-Il sorti un soleil aussi ardent ? Même si des invités arrivent, je ne pourrais pas les recevoir car je reçois la Présence divine.

Conclusion : bien qu’Hachem soit à mes côtes, si des invités se présentent malgré tout, je dois donc tout abandonner pour les recevoir ! »
 

Pas d’ombre !

« Lavez vos pieds… » (18,4)

Avraham pensait que ses invités étaient des Arabes adorateurs de la poussière de leurs pieds. Il leur demanda donc de se laver les pieds afin qu’il n’y ait pas la présence d’une quelconque idolâtrie dans sa maison (Rachi).

Il ne se doutait pas qu’il s’agissait d’anges.

Une question se pose : comment se fait-il qu’Avraham ignorait leur véritable identité ? En effet, la Guémara nous enseigne que les anges n’ont pas d’ombres !

La réponse est la suivante : ce jour-là, au moment même où les invités sont arrivés, le soleil était à son zénith. Il n’y avait donc pas la moindre ombre qui aurait permis à Avraham d’identifier ses invités !
 

Quand rendre visite à un malade ?

« Puis, Avraham courut vers le bétail… » (18,7)

Avraham se précipita vers le bétail afin de choisir un veau bien tendre pour les invités. Pourquoi courir ? En principe, le bétail se trouve dans l’étable à côté de la maison !

La Guémara (Nédarim 40a) nous enseigne que l’on ne doit pas rendre visite à un malade durant les trois premières heures de la journée, car il est alors très faible. Les trois dernières heures de la journée sont également à éviter puisque la maladie s’accentue. Ainsi, le moment idéal correspond aux trois heures du milieu de la journée.

Les anges sont donc arrivés en plein milieu de journée pour ne pas porter atteinte à la santé d’Avraham, moment où… le bétail va paître dans les pâturages ! Ce qui obligea Avraham à courir vers lui.
 

Chabbath Chalom !