Dans le livre que Sheyna va écrire, chaque jour sera une nouvelle page à remplir, pleine de défis à relever et de leçons à apprendre. En tant que maman, je veux l’accompagner en lui donnant la force de vivre une belle vie.
Offrir à ma fille une canne à pêche et lui apprendre à pêcher, plutôt que de la laisser faire la queue chez le poissonnier, c’est lui transmettre l’autonomie.
C’est lui tendre une manette de Nintendo pour qu’elle devienne l’héroïne de son propre jeu.
Je veux lui montrer, avec un sourire et un clin d’œil, comment jongler avec les frustrations qu’elle croisera sur son chemin.
Comme un pro de Mario, elle devra apprendre à sauter par-dessus les obstacles sans tomber dans le vide, et à relever la tête.
Et comme Mario qui gagne des points à chaque saut, elle découvrira que la persévérance finit toujours par payer.

Dans la Torah, bien avant Mario, il est dit : « Le Tsadik tombe sept fois, mais il se relève. » (Mikha 24:16)
Chaque échec est une occasion d'apprendre, de grandir, un trampoline pour aller encore plus haut. Et tout comme le Pessa’h Chéni nous enseigne qu'il y a toujours une seconde chance, je veux qu'elle sache qu'on peut toujours réparer, recommencer, et saisir de nouvelles opportunités.
Sur la route de ma maternité, je découvre une douce vérité qui me réconforte : il n’y a pas d’enfant parfait, pas de parent parfait.
Je me retrouve en cette enfant envoyée par Hachem : souriante, fragile et forte à la fois, pleine de vie et d’amour, rose délicate à protéger.
Je n’ai pas toutes les clés pour comprendre ce monde et le lui faire comprendre ; la seule que je possède est celle de l’amour, et de mon regard positif sur elle, qui en écho, lui donne confiance en elle-même.
Je fais ce que je peux pour elle, dans mon domaine, et je laisse Hachem faire le reste quant à son développement psychomoteur.
Hachem m’a confié cette enfant, et ma mission est de l’accompagner pour qu’elle vive une vie belle, remplie de joie et de sens, en lui donnant des ailes pour qu’elle puisse prendre son envol.


C’est un peu comme un jeu de société : il faut que je joue avec elle, en l’aidant à gérer les échecs sans lui faire perdre la partie.
Je veux lui montrer comment traverser les tempêtes émotionnelles, en devenant moi-même une championne de la résilience et de la foi simple (Émouna Pchouta), pour lui donner l’exemple.
La faire grandir sans pour autant la confronter à des adversaires trop coriaces. Car, au sport olympique de la frustration, mieux vaut être préparé avec humour – ce qui rendra même les moments difficiles plus légers et amusants.
Notre petite cheffe étoilée va devenir la reine de sa cuisine émotionnelle, prête à concocter des recettes de résilience pour affronter les défis de la vie.
À moi, à nous, à vous, de lui offrir – à Sheyna comme à tous nos enfants – des mots doux et de l’amour à volonté, avec simplicité et bon cœur.
La Maman de Sheyna






