Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhaï Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la fête de Pessa'h, afin d'agrémenter spirituellement votre table !

6 enfants pour 6 jours de souffrance !

« Or, les enfants d'Israël avaient augmenté, pullulé, étaient devenus prodigieusement nombreux et ils remplissaient la contrée » (Haggada de Pessa’h)

Nos Sages déduisent de ce verset que les naissances des Bné Israël étaient tout à fait surnaturelles. En effet, pour chaque grossesse, les femmes mettaient au monde 6 enfants à la fois !

Le Ben Ich ‘Haï explique, au nom du Midrach Rabba sur Chémot, que Moché Rabbénou constata que les Bné Israël n’avaient pas un seul jour de repos. Il s’adressa alors à Pharaon :

« Tout celui qui possède des esclaves sait qu’il doit leur donner au minimum un jour de repos par semaine, sans quoi ils mourront ». Pharaon accepta et ainsi, grâce à Moché Rabbénou, le peuple juif put bénéficier d’un jour de repos : le Chabbath.

Les Égyptiens faisaient donc souffrir les Bné Israël pendant 6 jours par semaine. D’autre part, il est écrit : « Mais plus on opprimait ce peuple, plus sa population grossissait et débordait…» (Chémot 1,12)

Ainsi, mesure pour mesure, les femmes juives mettaient au monde 6 enfants par grossesse, en rapport aux 6 jours de souffrances que subissait le peuple d’Israël !
 

Deux fois plus de poux !

Le Téhilim 105 écrit : « les bêtes sauvages sont venues avec les poux sur tout le territoire », ce qui laisse entendre que les premières ont devancé les seconds. Mais dans la Torah, il est mentionné que les poux ont devancé les bêtes sauvages. Comment résoudre cette apparente contradiction ?

Le Maguid de Douvna, comme à son habitude, nous répond à l’aide d’une parabole :

Un riche homme d’affaires prépara le mariage de son fils. Il demanda à son personnel d’organiser les 7 jours qui suivraient le mariage de la manière suivante : le 1er jour, seule la famille serait invitée. Le 2ème jour, ce serait le tour des hommes d’affaires. Le 3ème jour, les érudits en Torah seraient conviés, le 4ème jour, les pauvres etc., le principe étant que chaque personne ne pouvait venir qu’une seule fois.  

Le 4ème jour, un membre du personnel constata la présence d’une personne qui était déjà venue le 1er jour. Il l’interpella : « Eh ! Vous ! Vous étiez déjà là le 1er jour ! 

  • Oui, mais on m’a invité deux fois ! se défendit l’invité.

  • Comment est-ce possible ?

  • Le 1er jour, je suis venu en tant que membre de la famille, mais aujourd’hui, je viens en tant que pauvre… »

De même, explique le Maguid de Douvna, les poux sont venus tout d’abord une première fois seuls, mais ils sont ensuite revenus lors la plaie des bêtes sauvages dont ils faisaient également partie !
 

La force de la maîtrise de soi

Nos Sages expliquent qu’à la fin de la plaie des grenouilles, ces dernières moururent, à l’exception de celles qui s'étaient jetées dans les fours afin d’obéir à l’ordre divin d’envahir toute l’Égypte.

D’autre part, lors de la sortie d’Égypte, il est écrit que les chiens n’ont pas aboyé sur le peuple d’Israël. En récompense, ils reçurent à manger les charognes des cadavres d’animaux.

C’est étonnant ! A priori, les grenouilles ont fait un acte beaucoup plus grand en se jetant dans les fours. Pourquoi n’ont-elles pas reçu une récompense comme les chiens qui se sont simplement retenus d’aboyer ?

Nous apprenons ici un grand principe : en réalité, aussi surprenant que celui puisse paraître, se taire est beaucoup plus difficile que de se jeter au feu. Ceci est particulièrement vrai pour le chien qui, de par son essence, est excité. Néanmoins, tous les chiens ont su se dominer en n’aboyant pas sur les Bné Israël.

La maîtrise de soi est donc considérée comme un comportement plus méritoire que celui de se jeter au feu…

Chabbath Chalom !