Vive le sport ;-) Ça décarcasse, fait respirer, mieux réfléchir. Parmi tous, donnons aujourd’hui la primeur au Surf. Pas si fréquent de voir des Juifs sur un surf, n’est-ce pas ? Je vous l’accorde. Cependant, c’est vraiment dans cette discipline qu’un Juif pourrait en apprendre des choses sur la vie…

La vague et nous

Tout bon surfeur vous dirait qu’il y a deux façons d’aborder une vague : on peut en prévoir le cours et sauter au bon moment afin de profiter de sa force et de nous rapprocher de la plage, ou on peut la prendre tout croche et être poussé vers le fond : c’est elle ou moi. Problème : c’est souvent elle…

Et toi, quel genre de baigneur es-tu ?

Plutôt du style à se noyer avec la vague ou à optimiser son énergie afin d’aller plus loin ?

Là encore, nos Sages viennent nous enseigner la marche à suivre ; dans le traité Yébamot (121a), on nous raconte l’incroyable auto-sauvetage de Rabbi 'Akiva, savamment éjecté hors de son bateau. Cerné par les flots, et sous l’œil impuissant de son élève Rabban Gamliel, le maître orchestra un plan qui nous en dira long sur la vie : « Je me suis accroché à une planche, et à chaque fois qu’une vague a déferlé sur moi, j’ai baissé la tête ». Indemne !

Baisser la tête, courber l’échine, en gardant une référence forte pour continuer à puiser son air vital, en voilà une méthode honorable pour surfer sur la vague, et aller plus loin, plus vite, tout le temps.

Un moyen sympa de transformer les menaces perçues en occasions : accueillir de façon active, plutôt que se placer en victime et rester passif.

Eh oui, la vie ne sera jamais un long fleuve tranquille, les vagues du changement continueront chaque jour à balayer ton quotidien.

Reste à toi de décider quelle attitude adopter : vainqueur ou vaincu ?

Étincelante

Le Ari zal nous enseigne que nous venons au monde avec un lot d’étincelles. Chaque étincelle correspond à peu près à la série de scènes qui nous seront présentées, chaque jour, avec son lot de questions : « Vas-tu t’énerver dans telle configuration ? Mal juger dans telle autre ? Vociférer sur unetelle ? Modifier la réalité dans ce contexte ? Tricher ? Etc. »

Si nous validons les tests de la journée, l’étincelle est gagnée ad vitam, et construira une parcelle de notre monde futur. Sinon, très succinctement : on reporte le problème à plus tard ☹

En définitive, si seulement nous pouvions percevoir combien notre réalité quotidienne est parfaitement adaptée aux besoins progressifs de notre Néchama (âme) qui n’aspire qu’à grandir. Et qui appelle, qui demande, la réalisation de certains scénarios.

Si seulement ! Nous aimerions bien plus surfer sur chaque invitation à être, à devenir. 

Ma copine m’en a donné une superbe illustration du vécu : elle s’est brouillée avec son mari, qui a commis un drôle d’impair, ça arrive. Remontée, elle a surfé sur l’occasion pour transformer son émotion en motivation pour démarrer son régime. Excellente impulsion de départ, cela a super bien fonctionné !

C’est ainsi que l’explique si joliment Myriam Adahan, dans son ouvrage « Où est le cadeau ? » : chaque étape, joyeuse ou moins joyeuse, de notre chemin, est souhaitée par notre Néchama. Plus de raison, en réalité, de se crisper, de stresser. Remercions-la et accueillons affablement ces étapes : « Ma chère Néchama, je te remercie pour la question que tu me poses aujourd’hui. Toi, tu en connais la raison. Je l’accueille sereinement. »

Le Surf est, à n’en plus douter, l’attitude la plus grandiose pour nous élever en permanence.

Kol Touv !