Avis aux grandes romantiques et aux cœurs d’artichauts : selon des experts, les films à l’eau de rose seraient nocifs pour l’humeur. Sans compter qu’ils véhiculent une approche si contraire à la Torah qu’ils nous mènent tout droit dans le mur ! Passons le scénario en revue pour éviter le flop.

L’idéalisation irréaliste du romantique

Les films dont le thème central raconte une histoire d’amour, sortent pour la plupart des studios hollywoodiens avec un scénario bien rôdé, qui repose toujours sur les mêmes mécanismes.

C’est une garantie pour les producteurs de rapporter beaucoup d’argent dès la sortie en salle (étant donné les millions investis, pas de place pour le romantisme, tout est question de rentabilité).  

Et pour les spectatrices ? Le fait de voir toujours les mêmes histoires se répéter (ils se rencontrent, ne sont pas fait pour s’aimer, mais l’amour triomphe de tous les obstacles) induit lentement mais sûrement dans leur inconscient l’idée que tout cela est réel. Sans le savoir, elles se conditionnent pour vivre la même expérience… Sauf que rien ne se passe comme prévu. Elles ont été victimes de ce que les scientifiques nomment « l’idéalisation dangereuse de la relation amoureuse ».

Passer à côté d’une bonne relation

À force de visionner de nombreux films romantiques, ce phénomène se renforce. Le héros représente l’incarnation du prince charmant des temps modernes. Les scénaristes construisent l’image d’un personnage masculin, débarrassé de tout défaut.

Et les nombreuses preuves et déclarations d’amour tout au long de l’histoire conduisent les spectatrices à penser que c’est exactement à ça que devrait ressembler l’amour : que du positif et une seule dispute (pour mieux se réconcilier quand la musique de fin commence).

Les spectatrices sous influence - parce que oui les films ont la capacité de nous influencer (les publicitaires l’ont bien compris depuis des décennies) - se mettent à cultiver un certain mythe de l’amour. 

Du coup, les attentes deviennent bien trop élevées pour vivre des histoires d’amour saines. C’est ainsi que certaines (pour ne pas dire beaucoup) peuvent mettre un terme à une relation tout à fait saine et satisfaisante (ou à une rencontre potentielle), car elle ne correspond pas à cet idéal romanesque. 

L’amour plus fort que tout

La professeure Lippman, responsable de recherches à l’université du Michigan a expliqué que le problème des films d’amour c’est qu’ils jouent sur le mythe d’un « amour plus fort que tout ».

Dans les films, la relation des protagonistes est un conte de fées (déclaration sous la pluie, actes de bravoure multiples, etc.). Les spectatrices qui pensent se divertir intègrent inconsciemment un objectif de vie impossible à atteindre. 

Ramenées à la réalité, les femmes n’arrivant pas à atteindre le même scénario que sur grand écran, elles en éprouvent de la tristesse, frustration et déception qui nuit à leur humeur. Est-ce que pour éviter tout cela, on doit rester à bonne distance de tout sentiment romanesque ?

La fin du romantisme ?

Avis à toutes les fleurs bleues : à aucun moment, la Torah n’interdit le romantisme, puisque les codes de la galanterie trouvent leurs origines dans nos écrits saints. 

Comprenez bien qu’observer les règles de la Torah n’est pas incompatible avec les papillons dans le ventre ni les étoiles dans les yeux. C’est même tout le contraire !

Quand on avance en toute sérénité dans une rencontre (et un mariage) encadrée par les préceptes de notre judaïsme, on peut enfin vivre ces merveilleuses émotions, tout en réduisant les risques de voir son cœur (et ses illusions) se briser.

Ils se marièrent...

Si un film ne dure que 1h30 en moyenne, un mariage, lui, est construit pour durer et durer. La différence est que le film mise tout sur l’aspect extérieur (puisque les scénaristes n’ont pas assez de temps pour raconter toute la vie des personnages), quand une relation de couple se crée de façon si profonde qu’elle ne peut se décrire dans son intégralité. Et comme l’enjeu d’un couple n’est pas uniquement de rencontrer celui qu’on va épouser dans la scène finale du film, mais celui avec qui on va rester mariée toute la vie, il devient urgent de changer sa perception des choses.

On peut toujours continuer à rêver et s’évader, mais à condition de trouver un loisir qui ne soit pas nuisible pour notre bonheur présent et futur...