Hachem, dans Sa grande bonté, nous offre toujours des occasions extraordinaires pour nous rapprocher de Lui, nous permettant de nous travailler et de nous raffiner. Cette semaine, nous clôturons les jours de Chovavim, qui nous ont permis d’ajouter quelques Mitsvot à notre palmarès, et nous entamons une nouvelle étape : celle des quatre Parachiot nous préparant à Pourim (sympa !) et à Pessa’h (OMG !). Toutes ces étapes nous permettent de nous remettre en question, nous aidant ainsi à constamment nous renouveler, et à lutter contre la routine. On peut, par exemple, en tant que fille d’Israël, en profiter pour faire un bilan « spirituel » et plus particulièrement dans la Tsni'out...

Où en suis-je vraiment ? Quels sont mes buts proches et lointains : me renforcer dans la Tsni'out vestimentaire ? Du langage ? Ou du comportement ?

Qu’ai-je réussi à faire jusqu’à présent ? Même ce qui nous semble être une petite action vaut énormément, alors on continue !

Mais aussi... Ai-je besoin d’aide pour être guidée et inspirée ? Dois-je étudier ou réviser les lois de la Tsni'out afin d’être connectée avec cette Mitsva qui touche tellement d’aspects de ma vie ?

Ces bilans nous aideront à vivre de nouveaux départs, et nous permettront d’ajouter de la fraîcheur à nos actions, de la vigueur à notre quotidien et une vitalité toute renouvelée avec notre Roi, notre Père qui nous aime et à Qui nous devons tant.

Chovavim : Un nouveau lien avec Hachem !

Après les miracles que notre peuple a vécus : les dix plaies, l’ouverture de la mer des Joncs, le don de la Torah ; Hachem Se révèle maintenant par le biais de lois civiles et de lois contre les agressions en tous genres. On a dans cette Paracha un total de cinquante-trois Mitsvot. La Torah ne fait pas de distinction entre la spiritualité et la pratique avec les lois civiles ; au contraire nos vies sont régulées par tous ces aspects essentiels. Nos Sages enseignent d’ailleurs qu’une personne voulant être ‘Hassid, quelqu’un de pieux et de dévoué pour la Torah, doit être aussi scrupuleux dans les affaires civiles et dans les lois gérant les dommages [1].  

La Tsni'out peut nous apparaître comme un long code de lois qui nous est imposé, conditionnant nos vies dans ce que nous aimons le plus : notre beauté, notre look, notre comportement avec les autres, les endroits que l’on fréquente. Mais grâce à cette Paracha, on comprend que ces lois sont pour notre bien car elles sont notre morale et notre éthique. Elles éveillent en permanence notre conscience qu’Hachem est le Maître du Monde et que nous sommes Ses princesses. Nous finirons par réaliser qu’elles sont surtout une grande preuve d’amour et de respect à l’égard de chacune d’entre nous.

Chékalim : Le recensement sans distinction

La Paracha supplémentaire Chékalim nous enseigne que nous devons recenser notre peuple sans compter, mais en donnant un demi-shekel pour la construction et l’entretien du Tabernacle.

« Le riche ne donnera pas plus, le pauvre ne donnera pas moins que la moitié du sicle, pour acquitter l'impôt de l'Éternel, à l'effet de racheter vos personnes ». [2]

Le fait que nous devons tous donner à mesure égale et sans distinction sociale, nous enseigne que nous devons tous participer de la même manière aux projets de notre peuple en renonçant  à nos intérêts personnels, pour le bien de notre nation. Comme l’enseigne le Rav Chimchon Raphael Hirsch, celui qui agira de la sorte gagnera un bénéfice infini, car la mission d’Israël est dépendante de notre unité.

En tant que filles d’Israël, ne croyons pas que nos efforts dans la Tsn'iout ne concernent que nous. Chaque Mitsva que nous ajoutons, chaque fois où l’on se surpasse pour agir, s’habiller ou parler de manière pudique, nous apportons une participation d’une valeur inestimable pour le bien de notre peuple ! Comme ce demi-shekel qui est donné sans distinction sociale, dans la Tsni'out nous donnons chacune de nous-même pour nous coller à la volonté Divine... 

 

[1] Baba Kama 30A

[2] Ki Tissa 30:15