Dès le début de la Paracha, Moché Rabbénou nous dit : « Regarde ! » (11:26)  

Regarde chère fille d’Israël ! Lève les yeux et apprécie cette belle Torah qu’Hachem t’a offerte. Regarde combien d’amour et de bienveillance !

Regarde la Torah vivante, une Torah qui te parle aujourd’hui, à cet instant. 

Regarde la Tsni'out !

Regarde ces lois comme une preuve d’amour et de respect pour te protéger. 

Regarde-toi ! Ton haut rang de princesse ! Tu mérites protection et dignité. 

Et comme toute bonne chose, cela a un prix, un prix à payer. Quel est-il ?

« Je place devant vous, en ce jour, bénédiction et malédiction » (11:26) : 

Le libre choix entre le bien et le mal, entre bénédiction et malédiction. C’est entre nos mains ! De faire le tri en matière de Tsni'out. De se dire : « je prends la ferme décision de me perfectionner dans la Tsni'out du comportement ». C’est entre nos mains d’opter pour une tenue pudique qui nous plaise alors qu’effectivement, c'est peut-être parfois moins évident à trouver. À nous de jouer pour se retenir avant de hausser le ton sur nos enfants dans le parc, ou de mal parler de notre voisine qui a fait du bruit toute la nuit. C’est à nous de décider de faire le bon choix Tsni'out : celui qui se présente devant nous en ce moment même, du niveau où l’on se trouve.

Les amies, nous avons le libre arbitre tous les jours de notre vie, à chaque instant, d’opter pour la Tsni'out Attitude. Prenons-le, regardons-le comme une bénédiction ! Que nous avons l’immense mérite de pouvoir servir Hachem, de nous rapprocher de Lui grâce à cette si riche Mitsva, et ce, 24 heures sur 24 !

Que ce soit en choisissant un vêtement ou un accessoire, un mot plutôt qu’un autre, un endroit à fréquenter, un comportement à adopter au travail ou entre amies, un choix dans l’éducation de nos enfants, on arrive par le biais de nos actions du quotidien à les élever pour qu’elles deviennent ? Des bénédictions !

 « La bénédiction, lorsque vous obéirez aux commandements de l’Éternel votre D.ieu, que Je vous prescris aujourd’hui » (11:27).

Quelles bénédictions nous motiveraient à faire un pas de plus dans la Tsni'out en cette veille du mois d’Eloul, le mois du repentir ?

La bénédiction de « vaincre son mauvais penchant » ('Hazon Ich), 

La bénédiction de « bénéficier de toutes les réussites spirituelles et matérielles » ('Hafets 'Haïm).

La bénédiction « d’embellir l’image divine qui est en nous » (Noam Élimélekh).

La bénédiction « d’être protégée contre le mauvais œil et d’être sauvée des fautes et des pêchés » (Ma'alot Hamidot). 

La bénédiction d’acquérir sept autres qualités (Rabbi Yéhouda Ha'hassid) grâce à la recherche de la Tsni'out : un langage agréable, le souci de ne provoquer aucun dégât à autrui, la faculté de ne voir que le bien chez l’autre, le respect des lois du langage, la foi et de savoir cacher les secrets (La noblesse de la fille d’un roi).

Mais aussi la bénédiction de mériter des enfants (Kli Yakar), « des fils comme des plants d’oliviers autour de ta table » (Téhilim 128). Le Zohar Hakadoch (Parachat Nasso 126) nous enseigne que l’olivier est un arbre qui ne perd jamais ses feuilles en été comme en hiver. Il ne s’abîme pas malgré les affres du temps et de ses saisons, ce qui le rend plus important. Ainsi les enfants de la femme Tsanou'a seront importants et respectés, son mari sera béni d’une abondance de bienfaits spirituels et matériels.

Avez-vous remarqué que le premier Passouk est au singulier (11 :26) ? Tout comme le Chéma' Israël qui est aussi au présent, et qui nous dit cette fois « Écoute ! ».

« Vois, Écoute », éveille tes sens ! Renouvelle-toi chaque jour dans ta 'Avodat Hachem ! Vis au jour le jour avec ton héritage, reçois la Torah et toutes ses Mitsvot de nouveau. Crée et entretiens ton lien sacré et éternel avec Hachem ! Comment faire ? 

Grâce à la Tsni'out of course ! Elle fait partie intégrante de la vie de chacune d’entre nous, les princesses d’Hachem. Par ces petits détails du quotidien, en faisant une virée shopping ou en limitant des discussions futiles avec des hommes étrangers, en utilisant un langage fin et en portant une tenue jolie et digne avec des accessoires discrets, je me connecte à l’éternité, à mon essence, à ma source. 

Et pour finir les amies, le Passouk suivant, Moché parle cette fois au pluriel (11:27). Car nous sommes toutes et tous liés, « Kol Israël Arévim Ze la Ze » (Béhar, Be'houkotaï). Par un effort dans la Tsni'out, j’ajoute de la sainteté dans le monde, je permets à Hachem de régner parmi nous (voir Dévarim 23:15), et je sanctifie le Nom divin. Tout un programme !