Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

Une promesse de paix

« Je lui accorde une alliance de paix » (Bamidbar, 25, 12)

Pin'has tue le prince de la tribu de Chimon, Zimri ben Salou. La récompense attribuée par Hachem est une alliance de paix.

Pourquoi une telle récompense ? Le livre Min’hat Béloula nous en explique la raison :

Deux tribus étaient toujours main dans la main : celle de Chimon et celle de Lévy. Yaakov Avinou, leur père, les a même bénies ensemble. Ils ont vendu Yossef ensemble et ont tué les habitants de Chkhem d’un commun accord.

Puis, Pin’has, de la tribu de Lévy, tue l’un des princes de la tribu de Chimon. Or, il est évident qu’un tel acte aurait pu provoquer la discorde entre ces deux tribus !

C’est la raison pour laquelle Hachem a promis la paix entre les deux tribus après cet acte de Pin’has !
 

Une Torah divine

Hachem demande à Moché Rabbénou de transmettre la direction du peuple d’Israël à Yéhochoua.

En général, tout père désire que son fils réussisse dans la vie, même s’il réussit encore mieux que lui, notamment au niveau de son couple et de son travail. Un père n’est pas jaloux de ses enfants. Bien au contraire, il en est fier.

D’ailleurs, la Guémara (Sanhedrin 105b) nous cite au nom de Rav Yossi : « Un homme est jaloux de tout, sauf de son fils et de son élève ».

Ainsi, Moché Rabbénou pensait que ses enfants étaient tout à fait aptes pour être les dirigeants du peuple d’Israël, et il aurait même pu leur faciliter les choses dans ce sens. Toutefois, il choisit de remettre cette responsabilité entre les mains de Yéhochoua, comme le lui demanda Hachem.

De cet événement, nous constatons que la Torah est d’origine divine ! En effet, si la Torah avait été écrite par Moché, il aurait naturellement donné la priorité à ses enfants pour diriger le peuple juif ! Le fait qu’il ait donné les pleins pouvoirs à Yéochoua est une preuve éclatante de sa soumission à Hachem, et donc du caractère divin de la Torah…
 

La récompense de Pin’has

« Je lui accorde une alliance de paix » (Bamidbar, 25, 12)

Au cours de l’histoire du peuple juif, de nombreuses personnes se sont distinguées par leur courage en tuant pour rétablir l’honneur d’Hachem. Dans ce cas, pour quelle raison Pin’has a-t-il été le seul à avoir reçu une récompense pour son geste ?

Afin de comprendre, voici une histoire :

Chimon désirait acheter un beau vase pour décorer sa maison, mais il était très pauvre. Il économisa de l’argent durant de longs mois, et un beau jour, il put enfin réunir la somme dont il avait besoin.

Il se rendit donc au magasin, mais une fois arrivé, le vendeur lui annonça qu’il n’avait plus le vase qu’il souhaitait… En revanche, il possédait un vase très ancien qu’il pouvait lui vendre à moitie prix. Chimon réfléchit puis accepta son offre. Très fier, il déposa ce vase chez lui.

Toutefois, son voisin, qui était très riche, était aussi jaloux. Il dit à Chimon : « Ce vase est digne d’un roi, offre-le lui et il en sera très heureux ! »

Sans hésiter, Chimon se rendit au palais du roi et lui fit don de son vase. Le roi, agréablement surpris par ce geste, remit alors à Chimon des centaines de pièces d’or devant son voisin médusé… Ce dernier décida alors de vendre tous ses biens pour obtenir un diamant qu’il irait offrir au roi.

Le jour venu, le roi fut également très satisfait de ce précieux cadeau. Ne sachant pas quoi offrir à cette personne qui, apparemment, ne manquait de rien pour faire un tel présent, le roi décida de le remercier en lui offrant… le vase de Chimon !

De la même manière, Pin’has mérita une récompense car son geste était totalement pur et complètement désintéressé, comme l’était celui de Chimon dans notre histoire.
 

Chabbath Chalom !