Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

Une « petite » Mitsva

« Pour le prix de votre obéissance… » (Dévarim 7,12)

Rachi : Hachem promet sa bénédiction si nous observons les Mitsvot que nous avons l’habitude de « piétiner avec notre talon » (c’est-à-dire celles qui semblent peu importantes à nos yeux).

Voici une histoire extraordinaire :

Un jeune soldat israélien, qui avait commencé à faire Téchouva, décida d’accomplir une seule Mitsva : mettre ses chaussures le matin selon la Halakha (le Choul’han Aroukh tranche qu’il faut d’abord enfiler la chaussure droite sans la lacer, puis enfiler celle de gauche, la lacer, et finir en laçant la chaussure droite).

Très tôt le matin, lors d’un exercice qui consistait à se rendre le plus vite possible en direction d’un hélicoptère, notre jeune soldat commença par nouer sa chaussure droite au lieu de commencer par la gauche. En courant vers l’hélicoptère, il se rappela son engagement et fit demi-tour afin d’enfiler ses chaussures selon l’ordre de la Halakha.

Ses amis, ne pouvant l’attendre, décollèrent sans lui. Il était très déçu d’avoir manqué le départ, mais en même temps, il se réjouissait d’avoir tenu son engagement.

Le soir, il apprit la mauvaise nouvelle : l’hélicoptère s’était écrasé ! Il fut le seul survivant de son unité, grâce à une « petite » Mitsva…

Cette histoire nous apprend à quel point nous ne devons pas négliger la moindre Mitsva, même si elle semble moins importante que les autres…
 

Des épreuves personnalisées

« Pour le prix de votre obéissance… » (Dévarim 7,12)

Hachem envoie des épreuves à chaque personne en fonction de son niveau.

De la même façon qu’un père recadre son enfant en fonction de sa nature, Hachem agit ainsi envers nous en nous envoyant des épreuves personnalisées, tout cela pour notre bien le plus total.

Par conséquent, il est parfaitement inutile de jalouser son prochain et de croire que « l’herbe est plus verte ailleurs », car il est évident que chacun reçoit exactement ce dont il a besoin pour se réaliser ici-bas, aussi bien dans les bonnes choses que les moins bonnes.

Voici une parabole qui illustre bien cette idée :

A l’aéroport, deux amis attendent leurs valises respectives. Le premier a déjà récupéré la sienne, pourtant, il continue à observer patiemment le tapis roulant qui amène les bagages. Des dizaines de valises passent ainsi devant lui sans qu’il ne détourne son regard du tapis. Etonné, son ami lui demande :

- A quoi penses-tu ?

- Je me dis qu’il y a tellement de valises ! Chacun peut prendre celle qu’il souhaite, mais pourtant, personne n’ose prendre une valise qui ne lui appartient pas…

- C’est évident non ?

- Oui. Ici, chacun préfère prendre sa propre valise car les habits sont à sa taille, et personne ne souhaite de vêtements trop grands ni trop petits… Je me demande juste pourquoi les gens n’ont pas la même réflexion lorsqu’il est question des épreuves de la vie…

En effet, Hachem envoie des épreuves parfaitement adaptées à chacun, il est donc clair que personne ne souhaite les épreuves de son prochain puisqu’elles ne sont pas à sa taille !
 

Les paroles de Torah

« Il n’y aura pas de personnes stériles » (Dévarim 7,14)

Le Baal Hatourim nous explique que ce verset a la même valeur numérique que les mots « Bédivré Torah » (paroles de Torah).

Autrement dit, cela signifie qu’il existe une certaine stérilité au niveau des paroles de Torah. En effet, une personne qui ne trouve pas de nouvelles paroles de Torah est considérée comme étant stérile ! Or, la Torah nous promet qu’il n’y aura pas de telles personnes.

Dans le même ordre d’idée, le Séfer Réchit ‘Hokhma écrit :

« De la même façon qu’un homme doit être fécond en ayant de nombreux enfants, il doit également être fécond au niveau spirituel. »

Chabbath Chalom !