Débridé, décomplexé, délirant, différent : le journal de l'heureuse Maman d'une petite enfant trisomique.

La beauté, autant que je m’en souvienne, a toujours été définie sous le prisme du regard masculin. Les rondeurs de la maternité, la douce sérénité d’un visage rayonnant, des peintures qui émeuvent au premier regard : on ressent un regard respectueux sur la femme, inspirant un doux rêve de bonheur, un cocon protecteur.

Puis nous assistons à un changement dans le regard posé sur nous. La mode contemporaine, celle de femmes-objets aux corps anorexiques, fantomatiques, photographiées sur un papier glacé… nous glace. 

Car notre vêtement, notre apparence, va soudain passer entre les mains d’hommes, n’ayant, disons-le franchement, pas une grande attirance pour La Femme. Ces grands « créateurs » vont donc la remodeler à leur goût et selon leurs fantasmes.

Comment sortir de ce diktat de la mode, d’une perfection subjective inventée par un individu mal positionné et qui de plus, nous impose ses propres critères ?


Et pour vous, mes amies, qu’est-ce que la beauté ? J'ai hâte de lire vos commentaires. 

Vous aussi, comme moi, vous sentez-vous femmes parce que belles uniquement par rapport au regard des hommes ?

Avouons-le : nous voulons plaire, être aimées plus que tout au monde. Mais au prix de quels sacrifices ?

Parce que c’est une véritable souffrance, indicible, que de ne pas se sentir belle, aimée, désirée par l’homme que nous aimons.

La Torah nous le dit : une des réparations de ‘Hava est d’être dépendante du regard approbateur de son époux. On n’en sortira pas.

Mais d’un autre côté, la Torah nous enseigne comment nos Pères respectaient leurs épouses, Sarah, Esther, Rivka qui, en effet, étaient également belles. Cependant, nos héroïnes, discrètes et sages, ne restaient pas les bras croisés à tricoter, loin de là. Elles portaient le destin d’Israël à bras-le-corps, avec fougue et énergie. 

Tout en honorant leurs époux, elles étaient sûres d’elles-mêmes, de leur valeur et de leur mission.

Bien plus captivantes qu’une Joconde, nos Imaot nous enseignent à nous recentrer sur nous-mêmes, sur notre force intérieure. Retrouver ce bonheur magnétique d’un tableau impressionniste ne dépend que de nous-mêmes.

Ma Sheina, ma beauté, ne correspond en rien aux normes de beauté, mais elle est mon héroïne.

 La Maman de Sheyna

 

Le Blog de ‘Hava