Débridé, décomplexé, délirant, différent : le journal de l'heureuse Maman d'une petite enfant trisomique.
Je me rappelle quand j’étais célibataire, et que tous les vendredis, je vivais la même scène, qui se répétait indéfiniment : trouver où manger le Chabbath.
Et l’une des réponses au bout du fil était : "Désolée, on est en famille."
Je me souviens encore de cette pensée intérieure : "J’aurais bien aimé, moi aussi, être en famille."
Alors aujourd’hui, j’ai une pensée pleine d’amour pour toutes les personnes seules, qui se demandent où elles vont passer les fêtes ou un repas de ‘Hol Hamo’ed.
Je me revois composer tous les numéros de mon téléphone jusqu’à ce qu’une âme généreuse m’invite.
Avec la honte, et la boule au cœur, de mendier un peu de place et de chaleur.
Alors je demande à toutes celles qui me lisent de passer un petit coup de téléphone à vos amies célibataires, divorcées ou veuves, pour les inviter.
Et si vous ne pouvez pas, au moins, dites-leur des paroles douces et apaisantes.
Je pense à mes amies encore célibataires et je comprends tellement leur désarroi, et je leur souhaite un bon Mazal.
Parce que ce qui paraît évident ne l’est pas.
Faisons attention à ce que nous disons : c’est aussi un grand ‘Hessed.
La parole peut guérir ou tuer, et je pense qu’avec un petit appel réconfortant, on peut sauver des vies.
Et "celui qui sauve une vie, sauve toute l’humanité" (sic. Nos Sages).
J’avais demandé à un grand Rav : "Que puis-je prendre sur moi ?",
Il m’avait répondu : "Donne de l’amour."
Alors célibataire, j’avais répondu, peut être avec un saut d’humeur :
"À qui ? Aux murs ?"
Il a dit : "Non, aux gens autour de toi."
Alors depuis, bli néder, dès que je vois une personne un peu triste dans la rue, je la bénis, je lui souris, je la complimente sur sa tenue, sa beauté, en pensant à sa Néchama.
À vos téléphones !
La Maman de Sheyna






