Il y a quelques années, des démographes enquêtant sur les raisons de la longévité humaine ont jeté un pavé dans la mare : cinq régions, qualifiées de zones bleues, ont été identifiées comme les plus propices au monde à générer des centenaires.
Non, la donnée génétique n’est pas si déterminante, affirment-ils : elle ne représenterait que 20 % des facteurs contribuant à une espérance de vie élevée.
En recoupant les éléments communs qui reviennent dans ces lieux disséminés aux quatre coins du globe, il est possible de dégager les conditions optimales favorisant une vie longue et en bonne santé.
Que ce soit en Sardaigne, en Grèce, au Japon, en Californie ou au Costa Rica, voici donc en 4 points ce qui expliquerait la longévité de leurs habitants.
Je suis ce que je mange
Tout d’abord, bien sûr, l’alimentation, constituée de beaucoup de fruits et de légumes, de type méditerranéen, riche en poissons, avec très peu de viande rouge et un usage modéré des produits laitiers est un facteur clef.
Pas de junk food — les McDo, en général, ne se sont pas encore implantés dans ces lieux retirés — et pas d’aliments industrialisés. Un demi-verre de vin pour arroser le repas du midi, c’est tout.
Et même cela, sans abus. On se lève de table agréablement rassasié, mais sans avoir la panse pleine à craquer.
Cette nourriture, riche en fibres, en vitamines et en oligo-éléments, dépourvue de sucre blanc, nous protège de l’obésité, de l’hypertension, des oxydants, facteurs majeurs des maladies mortelles de notre époque, comme les infarctus, les cancers ou le diabète.
Bien entourés
La deuxième donnée importante que l’on retrouve, est l’environnement social. Les personnes âgées résidant dans ces régions ne sont jamais livrées à elles-mêmes, abandonnées à leur solitude, sans échanges ni contacts humains. Elles vivent en famille, prennent leurs repas avec leurs enfants et petits-enfants, et font pleinement partie de la société, ce qui leur prodigue du dynamisme, et surtout, donne un sens à leur vie. Un thé l'après-midi avec une amie, la visite d’un enfant, donnent aux anciens cette sensation bienfaisante d’être utile, pour leur plus grand bonheur et celui de leur entourage.
La vieillesse, pour elles, n’est pas une case finale, mais une étape de la vie à déguster, où l’on apprend à compenser la diminution de ses performances physiques avec des activités plus adaptées à son âge.
Je bouge, donc je suis
Puis, se trouve une autre donnée non négligeable, à savoir une activité physique continue.
Pas en salle de fitness, mais comme le dit l’un des séniors interrogés : « Ma gymnastique, c’est de rentrer à la maison. »
Sans voiture, monter la ruelle escarpée du petit village de Perdasdefogu en Sardaigne, puis les escaliers qui mènent à leur demeure — sans ascenseur — tout en portant leurs courses, une bouteille à la main, constitue une excellente culture physique pour les grands-parents.
Sans parler de ceux qui osent la cueillette des olives sur les arbres… à 90 ans passés.
Destress
Et enfin, last but not least, les habitants de ces endroits privilégiés, accusent le stress et les inquiétudes différemment. Personne n’est à l’abri des soucis, même à Okinawa ; mais on sait prendre le temps de souffler, de méditer, de parler, de prier.
Le privilège de vie-illir
La personne âgée, sertie dans le paysage local, sent qu’elle a SA place et est appréciée pour ce qu’elle est et ce qu’elle apporte à la collectivité.
Car c’est un art de vieillir, et un bonheur.
Sotte société que celle d’aujourd’hui, où vieillir est considéré comme une calamité !
Nous invitons les chercheurs à ajouter une 6ème zone bleue à leur liste, celle des érudits et Sages d’Israël, pieux et pleins d’esprit qui, au fil des années, ont affiné leur être et abreuvent de Savoir la jeune génération qui vient les consulter, avec déférence et respect.
Rav Steinman, 103 ans. Rav Edelstein, 100 ans. Rav ‘Haïm Kanievsky, 94 ans. Son père Rav Yaacov Israël Kanievsky, 86. Rav Shakh, 102 ans. Rav ‘Ovadia Yossef, 93 ans. Le Rabbi de Loubavitch, 92 ans. Baba Salé, 94 ans. Rav Kadouri, 106 ans.
Que leur sainte mémoire soit bénie.
Comment ne pas vouloir devenir centenaire dans ces conditions…
