Il importe peu que le serment se réfère à des objets concernant celui qui l’énonce, ou concernant autrui, qu’ils soient réels ou non. Ainsi, il dit : « je jure de donner à un tel, ou de ne pas lui donner », ou : « je jure lui avoir donné, ou ne pas lui avoir donné », ou « que je dormirai, ou que ne dormirai pas », ou « que j’ai dormi, ou que je n’ai pas dormi », ou « que je jetterai un caillou à la mer, ou que
je ne le jetterai pas » ou « que je l’ai jeté, ou que je ne l’ai pas jeté ». Selon Rabbi Yishmael on n’est coupable que pour un faux serment relatif à l’avenir, car il est dit : de faire le mal ou le bien (futur).
S’il en est ainsi, observa Rabbi Akiva, il devrait s’agir seulement des serments ayant en vue le mal ou le bien ? On le sait, répondit Rabbi Yishmael par extension des termes bibliques. Si tu admets une telle extension, répliqua Rabbi Akiva, on peut aussi l’admettre pour tout.