Si j’écris ces quelques vers

C’est pour épancher mon cœur ouvert

Par devoir envers un homme exceptionnel

Dont l’œuvre sera éternelle.

Si je couche sur le papier ces sentiments

C’est pour exprimer mes remerciements

En versant d’incessantes larmes

A un géant qui a ravivé d’innombrables flammes.

Si je pleure ce soir

De peine et de désespoir

C’est par amour et douleur

Pour celui qui a conquis nos cœurs.

Malgré la déchirure que je ressens,

Je suis persuadée que votre dévouement

Des fruits et même des arbres donnera

Et que votre lumière au temps subsistera.

« Morénou Rabbénou Sitruk !

Laissez-moi vous dire un truc ! »

C’était si bien trouvé

Par ses élèves bien-aimés !

Vous nous avez tant choyés

Avec l’amour que vous nous avez donné,

De D.ieu vous avez été le messager

En nous témoignant tant de bonté !

Notre tour est venu de parler,

C’est vous qui nous l’avez enseigné !

Vous qui de là-Haut souriez

Ecoutez-nous vous acclamer !

On dit qu’à sa venue au monde,

Un Tsadik pleure tandis que tous rient

Et que lorsqu’il quitte ce monde,

tous pleurent et lui sourit...

Les valeurs qui vous ont caractérisé

Sont celles qui vont se perpétuer.

La finesse, l’amour et la fraternité,

La compassion, la bienveillance et la proximité.

La recherche du bien et du vrai,

L’optimisme et la sérénité.

La tradition et le respect,

L’humour, l’humanité et l’humilité.

La vaillance et la combativité,

Le courage et la volonté.

Votre héritage qui nous est inestimable,

Est en nous ancré et inébranlable.

Mais pourtant, comment surmonter notre chagrin,

Alors que sans vous, nous ne sommes rien ?

Nous sommes tous orphelins,

Maintenant que vous vous êtes éteint...

Tant de questions, mais de doutes jamais,

Car nous croyons tous avec fermeté

Que votre combat ne sera pas vain

Même à Pourim et sous l’effet du vin !

Regardons les choses en face :

Dans nos cœurs quoi que l’on fasse

Notre admiration au temps résistera

Vous n’êtes plus mais serez toujours là...

Cher, très cher maître, nous vous aimons

Et au présent, nous vous chérissons.

Que votre souvenir soit pour nous une force

Et que par votre mérite, Machia’h vienne en force !

Neila Ifrah