« J’ai passé une période très difficile après avoir perdu mon emploi » raconte Estelle. J’étais une vraie boule de nerfs. Les enfants marchaient comme sur des œufs. Ils redoublaient de vigilance, sans pour autant être à l’abri de mes cris à chaque occasion possible. »

Estelle ne se reconnaissait plus, elle les critiquait constamment :

« Pourquoi perds-tu sans arrêt ton crayon ? Combien de gâteaux avales-tu en une fois ? Tu es encore au téléphone ! »

La situation financière n’était pas encore catastrophique, mais elle redoutait terriblement le jour où la banquière les appellerait.

Les nuits, elle se retournait dans son lit, ulcérée des comportements de ses enfants, apeurée face à un problème insoluble et inquiète pour l’avenir.

« J’ai senti que je devais me secouer, je faisais du mal aux enfants et à mon mari. Je savais pertinemment que je n’avais pas le droit de réagir ainsi, mais j’avais du mal à contrôler mes humeurs.

J’ai commencé à travailler sur ma confiance en D.ieu. Je voulais sentir que tout ce qui m’arrivait était pour le bien, que j’étais dans les mains du Tout-Puissant, qui m’aimait et n’aspirait qu’au meilleur pour moi.

Ce n’était pas facile de mettre en application ces beaux concepts. Plus d’une fois, je serrais les dents et je me contraignais à sourire.

J’ai également agi ainsi le jour où j’ai été convoquée par le directeur de l’école de mon fils qui m’a accablée de reproches à la suite de chèques non couverts.

J’ai continué à garder le silence, quand le dentiste m’a annoncé le prix des soins de ma fille.

Je me suis encore contenue lorsque le téléphone a été coupé suite au retard de paiement des factures.

Chaque fois, j’étais consciente, au plus profond de mon être que j’étais testée d’en-Haut et qu’Hachem ne m’abandonnerait pas.

Doucement, ma patience porta ses fruits. Mon foyer est redevenu paisible.

Je me suis réjouie d’avoir agi ainsi avant même d’assister au dénouement final.

J’ai obtenu en fin de compte un emploi lucratif qui dépassait toutes mes espérances.

Après mon premier jour, j’ai pris un instant de recul. Je me suis enfermée dans ma chambre, j’ai fermé les yeux et pour la première fois, j’ai dit : « Merci ! » Pas pour le poste, non pas du tout !

J’ai remercié D.ieu pour cette épreuve qui m’a permis d’acquérir l’un des cadeaux les plus précieux au monde : la confiance en Lui ».
 

Notre vie tourne autour de cette confiance en D.ieu.

Il est impossible de gérer sa maison, ne serait-ce qu’un jour, sans compter aveuglément sur le Créateur.

Nous avons toujours des questions de la plus grande importance : « Comment subvenir aux besoins de notre famille ? Comment garantir la santé de nos enfants ? Comment réussir à les élever correctement ? Comment leur procurer ce dont ils ont besoin ? »

Les dilemmes sont notre lot quotidien. On se partage entre l’éducation, la santé de la famille, le travail, le gagne-pain, les grossesses et les accouchements. Ces sujets nous laissent avec une sensation d’impuissance et de profonde inquiétude.