Aïe ! Ça fait mal !

Durant des mois, tu t’es préparée à cela, pourtant, la première contraction surprend toujours par son intensité. Tu mesures la fréquence de la deuxième contraction et des suivantes, puis tu décides que le moment est arrivé de te rendre à l’hôpital.

Tout ce que tu as fait pour remplir tes batteries de spiritualité durant ces derniers mois à travers le cours de préparation à l’accouchement et les différents livres que tu t’es procurés sur le sujet te préparant au niveau spirituel et t’informant des changements physiologiques qui vont bientôt se produire, t’accompagne dans ce grand moment.

À partir du deuxième accouchement, tu sais déjà à quoi t’attendre. Et si c’est la première fois, tu ne peux seulement qu’imaginer ce qui va se passer puis vérifier si la réalité s’est accordée ou non avec la projection que tu t’en étais faite.

D’une manière ou d’une autre, tu te retrouves au beau milieu des plus fortes contractions lorsque la sage-femme te demande : «  Est-ce que tu veux utiliser un traitement analgésique ?  »

Durant de longs mois, tu t’es posée cette question et tu as campé sur tes positions, mais c’est maintenant que la décision finale va être prise.

Es-tu capable de supporter la douleur ?

Les contractions ne te laissent pas de répit pour réfléchir à cette décision. Elles sont douloureuses, voire même très douloureuses. Or, jusqu’à présent, tu sens que tu peux les surmonter. «  Ça va, je me débrouille  », lui réponds-tu, et tu réaffirmes ton choix en disant «  Je veux un accouchement naturel  ».

En ces instants, tu te souviens très bien de toutes les informations que tu as glanées sur le sujet. Tu sais que l’accouchement naturel est ce qu’il y a de mieux pour toi et pour le bébé, et tu ressens qu’il y a de la force en toi, car tu es capable de supporter sans avoir recours aux anesthésiants.

L’accouchement poursuit son cours.

Ta maman ou l’assistante professionnelle qui se tient à tes côtés t’aide à faire avancer le processus par des massages, de la relaxation, une bonne respiration et différents exercices. La présence de ton mari auprès de toi et les Téhilim qu’il récite te rassurent.

Et puis arrive une contraction particulièrement douloureuse, et encore une autre, et une autre…tu gémis de douleur et peut-être même que tu en pleures aussi. La souffrance se reconnaît clairement sur ton visage. Tu éveilles le sentiment de miséricorde de ceux qui t’entourent, et l'un d’entre eux, la sage-femme, ta maman ou ton mari essaye de te proposer : «  Peut-être que malgré tout, tu pourrais prendre la péridurale ?  »

«  Non !  » Refuses-tu, décidée.

«  Alors, peut-être une injection de pétidine ? Ou peut-être le masque ? C’est dans ton intérêt, cela te facilitera les choses !  »

Pour un instant, tu perds ta confiance en toi.

«  Peut-être qu’ils ont vraiment raison ? Pourquoi faut-il tellement souffrir ?  »

Prends garde !

Ne prends jamais la péridurale ou tout autre anesthésiant pour la simple raison que pour la sage-femme, ton mari ou ta maman, il est difficile de te voir souffrir !

Le choix de la façon dont tu vas accoucher est entre tes mains. Tant que tu réussis à affronter la situation et que tu sens qu’il y a en toi les forces nécessaires pour accoucher et que tu ressens que chaque douleur exprime la progression vers le but ultime de faire venir le bébé au monde, il n’y a aucune raison de recourir à des anesthésiants !

La décision d’utiliser des moyens artificiels pendant l’accouchement doit venir de toi, lorsque tu sens que tu n’es plus capable de supporter la douleur. Mais souviens-toi que si l’accouchement suit son cours comme il se doit, il y a de fortes chances que, lorsque tu ressentiras que tu n’en peux plus, tu sois très près du dénouement. Il s’agit du moment de crise qui est au bord de la délivrance, et avec l’aide de D.ieu, en peu de temps, tout sera déjà derrière toi…