Ça nous arrive à tous de prier sans savoir si l'on est entendu ou si l'on mérite de recevoir une réponse. J’ai été témoin d’une histoire incroyable, qui a balayé tous mes doutes à jamais !

Une fête entre amis

C’était le jour de Yom Ha’atsmaout, fête nationale en Israël et jour de congé pour tous. J’avais été invitée chez des amis qui organisaient un grand barbecue dans leur maison d’Hertzliya.

Il y avait beaucoup de monde, on était une bonne trentaine entre les parents et les enfants, et ça courait, ça riait, ça jouait !

La super attraction, c’était la grande piscine dans le jardin et les enfants s’en donnaient à cœur joie !

Une chaude journée de printemps, des grillades, la piscine, bref la belle vie ! 

David, le mari de mon amie (en voyage à l’étranger) était venu avec ses quatre enfants, ses trois filles et son petit dernier, Nathan : 4 ans. Et bien sûr, Nathan avait apporté ses brassards, impatient de plonger dans l’eau.

Le drame en un instant

Pendant que les hommes s’appliquaient à allumer le feu pour les grillades, les femmes papotaient au bord de la piscine, tout en surveillant les plus jeunes qui inventaient tout un tas de jeux dans l’eau.

Il aura suffi de quelques minutes. Pas plus. Quelques minutes alors que toutes les précautions avaient été prises : Nathan avait ses brassards, les mamans surveillaient la piscine, les papas n’étaient pas loin.

Mais tout parent sait combien les enfants sont rapides, rapides à ne pas écouter certaines consignes, et Nathan, comme tous les petits enfants de son âge, n’a pas écouté les mises en garde de son papa et, gêné par ses brassards, a décidé de les retirer pour sauter dans l’eau plus facilement !

Mes oreilles résonnent encore de ce cri effroyable poussé par une des mamans quand elle a vu le petit corps frêle immobile dans l’eau !

Tout s’est figé d’un coup. Plus personne ne bougeait, ne respirait, on était comme tétanisés par le drame qui se jouait devant nous. Peut-être que ça n’a duré que quelques secondes, mais j’ai ressenti cela comme une éternité. 

Et tout à coup, une tornade surgit : c’est David, le papa, qui court du fond du jardin et d’un bon, saute dans la piscine pour récupérer son enfant. La scène nous sort de notre choc et tout le monde s’active ! 

Un ami appelle immédiatement l’ambulance, pendant que les autres hommes se précipitent pour sortir l’enfant et le papa de la piscine. Avec les femmes, on se dépêche de vite de faire rentrer tous les enfants dans la maison. Ils sont affolés et on ne veut pas qu’ils assistent à cette scène affreuse. 

Le papa pose son fils sur l’herbe et on voit bien, même de loin, que Nathan ne bouge pas. Il est inconscient. Les mamans et les enfants autour de moi se mettent à pleurer, mon cœur est déchiré, comment l’impensable peut se produire devant mes yeux et, plus que jamais, je me sens impuissante. 

David, lui, s’active. Il commence le bouche-à-bouche, il se penche, il pince le nez, il souffle, il recommence, il souffle toujours et l’ambulance qui n’arrive pas ! Il continue, il répète les gestes et les minutes passent. Le petit corps ne bouge toujours pas, aucun signe de vie, et le désespoir nous envahit lentement, mais sûrement.

Le cri du cœur

Tout le monde est maintenant en train de pleurer, les hommes comme les enfants. On assiste en silence à un malheur dont l’issue est dramatique.

Et David stoppe net, lève les yeux au ciel et se met à hurler : “Élokim !”, d’une force telle qu’on a tous tremblé ! 

Toute la rage et la tristesse étaient mêlées dans cet appel à D.ieu, c’était déchirant.

David reprend le bouche-à-bouche et là, le corps du petit Nathan sursaute ! Un miracle ! Nathan se met à cracher de l’eau et à pleurer. Il est vivant, vivant !

On se serre dans les bras en pleurant pendant qu’on entend au loin la sirène de l’ambulance. En une seconde, on est passé d’une tristesse sans nom à un soulagement infini. On tremble tous encore pendant que le père et le fils vont dans l’ambulance. 

La véritable force

On n’y croyait tellement pas, qu’on a même été rendre visite à Nathan le lendemain à l’hôpital pour voir son petit corps rempli de vie. On avait besoin de voir de nos yeux qu’il allait bien. 

"Miracle", c’est le mot que les médecins ont utilisé. D’après eux, c’était extraordinaire que l’enfant n’ait gardé aucune séquelle après la noyade. Mais tous les examens l’avaient confirmé : il était en parfaite santé. 

Mais pour nous qui avons assisté à la scène, nous savions qu’il ne s’agissait pas d’un simple miracle. David nous a raconté par la suite que, pendant ce long moment où il faisait du bouche-à-bouche, il n’a cessé de prier Hachem en Le suppliant de ne pas lui reprendre son fils unique. Il a imploré le Maître du monde en tant que Père de tous les Juifs, car Il savait combien chaque enfant Lui est précieux et il a demandé à D.ieu de comprendre la tristesse d’un père. 

Rien ne tient face à un papa qui laisse parler son cœur. Depuis ce jour, j’ai compris que notre vraie force à tous, parents, enfants, c’est la prière. 

Maintenant plus que jamais, j’en ai la preuve formelle : Hachem nous entend !

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