Je ne suis pas trop Ségoulot… Mais au bout de 5 ans d'attente et de prières, et aussi d'épreuves, je me suis dit pourquoi pas. J'ai prié pour avoir le bonheur d'accueillir un enfant dans l'année. Et si déjà… alors pourquoi pas 2 ?

C'est un grand bonheur pour moi d'honorer ma promesse en vous racontant notre histoire à l'approche de 'Hanouka.

Mon mari et moi sommes mariés depuis bientôt 10 ans. Nous avons un fils de 7 ans et une fille de 6 ans. Mais depuis, aucun bébé ne venait plus combler notre famille. Plus de 5 ans d'attente se sont écoulés jusqu'à cette magnifique délivrance.

Une demande glissée dans la ‘Hanoukia

L'année dernière, j'ai entendu parler d'une Ségoula : écrire sa demande sur un papier au 8ème jour de 'Hanouka et laisser le papier dans la 'Hanoukia jusqu'à l'année suivante. La demande serait alors exaucée. Je ne suis pas trop Ségoulot… Mais au bout de 5 ans d'attente et de prières, et aussi d'épreuves, je me suis dit pourquoi pas. J'avais 38 ans et je ne voulais pas entamer de traitement de fécondité dont on commençait à me parler sérieusement. Alors j'ai pris un papier, j'ai prié de tout mon cœur. J'ai demandé que mon épreuve s'arrête pour le bien. J'ai prié pour avoir le bonheur d'accueillir un enfant dans l'année. Et si déjà… alors pourquoi pas 2 ? Si déjà des jumeaux… alors pourquoi pas un garçon et une fille ? Et si déjà... alors que la couleur du regard soit celle de mon mari que j'aime profondément ! J'ai promis que si tout cela se réalisait, je le dirais à tous. C'était à l'occasion de la 8ème bougie.

Quand 1 mois plus tard, j'ai découvert que j'étais enceinte, je vous laisse imaginer ma surprise. Quel bonheur ! Ce jour-là, mon mari travaillait en tant que photographe de mariage dans la Vieille Ville, à la Yéchiva Ech Hatorah face au Kotel. C'est là-bas, sur le toit, que j'ai eu la joie de lui annoncer, en lui faisait la surprise, alors que tous les invités venaient de descendre dans la salle. Nous avions la 'Houpa et la vue sur le Kotel pour accueillir ce moment... inoubliable !

Une délivrance "chirurgicale"

Quand à la première échographie, le médecin m'a dit "il y en a 2", puis par la suite "Ben Vébat !!" ("un garçon et une fille !!"), j'étais étrangement sereine et remplie d'une vraie joie. J'ai vécu à cet instant le fait qu'Hachem est là, qu'Il nous garde et qu'Il nous aime. Je l'ai vécu comme un miracle dans ma chair. Et il n'y a pas de plus grande joie. À chaque contrôle - car tout était très médicalisé - moi qui suis d'une nature plutôt inquiète dans ce domaine, j'étais sereine car j'avais fait la demande que tout se passe bien pour nous et nos proches.

Le jour de la naissance est arrivé et tout s'est bien passé. Nous sommes les heureux parents d'une jolie famille Baroukh Hachem, mais surtout, nous avons appris beaucoup.

Pour mieux comprendre tout cela, je dois préciser que j'avais perdu mon papa d'une longue maladie 3 jours après la naissance de ma fille aînée, et je n'avais pas pu voyager. Et depuis je n'arrivais plus à tomber enceinte. À cette époque, mon mari et moi traversions une crise de couple. Il a fallu pour avancer que mon mari et moi soyons bien plus humbles et que nous nous effacions jusqu'à en arriver à prier sincèrement l'un pour l'autre – même et surtout sans se le dire…

Et je remercie Hachem d'avoir eu ces 5 ans pour surmonter nos épreuves respectives, donner toute l'attention nécessaire à nos grands et renforcer notre couple avant d'accueillir nos jumeaux. C'est dire à quel point "tout est pour le bien" ! C'est "chirurgical". En parlant d'effort sur soi et de Téchouva, nos bébés sont nés Roch 'Hodech Eloul, ils ont 3 mois et à ce jour, ma fille a bien les yeux bleus de mon mari !

Par le mérite des Tsadikim

Je dois préciser que je n'avais rien dit à mon mari concernant ce papier tout au long de la grossesse. C'est seulement après la naissance, quand il est rentré à la maison que je lui ai dit d'aller ouvrir le coffret de la 'Hanoukia :) Je n'avais pas dit à mes proches non plus que nous attendions des jumeaux.

Enfin, pour que vous ayez l'ensemble des éléments : le 1er jour de 'Hanouka, j'étais au volant de ma voiture et je ne sais pas pourquoi, mais j'ai prié à ce moment-là. J'ai demandé qu'un Tsadik prie pour moi. Alors en conduisant, je me suis dit : si mon cœur appelle, le Tsadik m'entend, j'en suis certaine, même au volant de ma voiture, même après son vivant... J'ai prié très fort en invoquant les Tsadikim de Mogador, qui sont de la famille Pinto et que mon arrière-grand-père y est né. Le soir même, mon voisin a appelé mon mari pour qu'il l'aide à régler son ordinateur en vue d'un cours sur Zoom donné spécialement à sa famille par le Rav Pinto. Mon voisin a invité mon mari à rester écouter le cours. À la fin du cours, Rav Pinto lui a fait une très belle Brakha pour avoir un enfant...

Je vous partage notre histoire pour donner du courage - même à une seule personne - et pour respecter ma promesse. C'est la Émouna simple et pure qui nous a gardés, cette chose dans le cœur qui est restée même quand nous étions plus éloignés du "savoir" et des Mitsvot... Je souhaite de telles délivrances pour chaque famille, pour chaque personne.

Voici le papier. J’y ai aussi demandé la venue de Machia'h dans la miséricorde, avec l’aide du Ciel.

   

Je souhaite beaucoup de joies pour vous, vos familles et tous vos proches Bé'ézrat Hachem.

Merci pour l'ensemble de vos actions !

PS : Je vous ai envoyé mon histoire juste après la naissance, les bébés ont 2 ans et la petite a les yeux plutôt verts mais elle est blonde. C'était pour faire plaisir à mon mari, comme sa grand-mère :)

Pin’has et Ruth T.