Rencontrez-vous des difficultés pour vous faire entendre par vos enfants ? La plupart d’entre nous n’avons qu’une seule arme à notre disposition : répéter, répéter, et encore répéter. Une étude indique que 78% du temps qu’un parent passe avec son enfant servent à lui répéter des instructions de base. Pourtant, beaucoup d’entre nous témoignent : cela ne sert à rien. Et si la communication se faisait en amont ? Si notre connexion dépendait d’un canal invisible mais bien réel entre le parent et l’enfant ? Il suffirait de découvrir la fréquence qui fait la différence...

C’est quoi être parent ? Qui nous a donné ce rôle ? Hachem.

Qu’est ce qui nous est demandé ? Quel est le rôle principal de parent ? Montrer le chemin (הורה : להורות את הדרך).

Chaque parent est différent. Chaque maison a son propre fonctionnement, ses valeurs et priorités… L’enfant grandit et va évoluer dans un cadre spécifique. Le parent décidera ce qui est juste, ce qui ne l’est pas, les limites, comment se comporter, ce qui est important et ce qui l’est moins...

Quels moyens avons-nous pour réaliser ce projet éducatif ? Certains essayeront différentes méthodes, et cela fonctionne, ב"ה. Pour d’autres, rien ne marche. Ils s’épuisent en exécutant la leçon sans grand résultat. Et l’enfant n’intègre pas le chemin proposé. C’est à ces parents que cet article s’adresse.

Quoi faire ?

Nous nous trouvons impuissants, rien ne fonctionne et nous pensons être inadaptés.

Pourtant, une Autorité Suprême nous a nommés parents ! Donc, il n’y a pas d’erreur.

Pour résoudre cette question, essayons de changer de direction.

Le travail ne se fera pas au niveau des actes, mais au niveau de la pensée et des sentiments. Lorsque l’on change son regard sur les intentions de l’enfant, notre réaction sera différente. Nous ne serons plus parent-réactif, mais parent-actif. Parent serein, aimant véritablement et non abattu par des sentiments d’échec et de culpabilité.

Questions de maman 

  • “Ok, je dois changer mes sentiments envers mon fils… Mais en quoi cela va-t-il régler mon problème avec cet enfant qui ne m’écoute pas ?”
  • “Comment l’enfant sait ce que je ressens ?”
  • “Comment faire pour qu’il émane de moi autre chose et que l’enfant le ressente ?”

Toutes ces questions sont légitimes.

Parmi les méthodes proposées, nous nous sommes habitués à penser : pour éduquer, il faut parler et expliquer. Alors nous investissons beaucoup d’énergie dans ce chemin.

Il n’existe aucun enfant qui ne sache pas quand il fait fausse route et ce que nous avons à lui reprocher. Avant de le réprimander, si nous lui demandons ce que nous pensons de l’acte qu’il a fait, il connaîtra précisément notre réponse avec l’intonation juste. 

Ils connaissent tous nos discours par cœur. L’enfant sait ce que nous attendons de lui.

Nous ne serions pas en colère contre un enfant limité dans sa compréhension. Nous savons qu’il a enregistré parfaitement nos attentes et pourtant il se comporte différemment. Cette connaissance nous fait perdre notre sérénité intérieure.

Nous sommes alors contraintes de réaliser que répéter la même chose encore et encore n’est pas le bon chemin pour arriver à nos fins, puisqu’il n’est pas sourd et qu’il est même intelligent.

Finie, la crise de nerf !

Contrairement à ce que nous pensons, nos sentiments, nos émotions, toutes nos réactions intérieures ont un impact beaucoup plus grand sur le comportement de l’enfant que nos réactions exprimées par des mots ou des postures. Au lieu de nous investir dans la bonne direction, nous dépensons beaucoup d’énergie pour rien.

Difficile de le visualiser, et pourtant nos enfants perçoivent tous nos sentiments à des kilomètres à la ronde. Un canal, comme une haute fréquence, est constamment ouverte entre eux et nous. 

Concrètement, lorsque je demande une coopération (ranger sa chambre, faire ses devoirs, parler joliment, ne pas se disputer, être à l’heure… Tout ce qui est pour moi légitime), il faut idéalement :

  • L’exprimer une fois (si une maman comprend qu’elle n’a pas besoin de le dire car elle sait qu’il connait parfaitement sa demande, elle n’a pas besoin de prononcer des mots inutiles).
  • Si l’acte n’est pas réalisé, s’arrêter et prendre un temps pour réfléchir.
  • Comprendre la situation : le refus de coopération est le moyen pour l’enfant de nous brancher sur son canal (ce canal à haute fréquence est pour lui indispensable, existentiel)
  • Identifier notre réaction intérieure (impatience, énervement, colère, impuissante…). Reconnaître la fréquence que l’enfant crée en moi.
  • Neutraliser ces sentiments négatifs pour laisser la place à la confiance, la bienveillance, et à la sérénité.
  • Ainsi l’enfant trouvera le chemin pour se connecter à notre canal.

Être parent, c’est montrer le chemin. Lorsqu’il émane une force tranquille d’un guide, instinctivement, on veut le suivre.

Être sereine permettra à l’enfant de se connecter à celui qui est expérimenté, mentor indispensable pour sa réalisation.

Oui, nous pouvons y arriver !

Comprenons :

  1. Comment la tête de l’enfant fonctionne (il cherche à me faire réagir), 
  2. Notre changement d’attitude intérieure sera l’influence la plus conséquente, 

Nous avons trouvé la clé pour réaliser ce qui nous est demandé : être un parent épanoui et sûr de lui.

Bonne réussite à toutes !

Esther Amsellem

Conseillère et formatrice (Éducation-Couple-Personnel) - Ateliers zoom et présentiel- Contact : +972542928849 (WhatsApp) / [email protected]