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La femme juive, à la maison ?!

Rédigé le Dimanche 15 Avril 2018
La question de Anonyme

Bonjour,

Je lis souvent dans certaines publications ou autre que la place de la femme est dans sa maison à s'occuper de ses enfants, que la femme juive vertueuse a sa place à la maison et que c'est dans le caractère de l'homme d'aimer sortir.

Cependant, je suis une femme qui supporte difficilement rester à la maison tous les jours de la semaine et m'occuper des enfants et de l'organisation de la maison.

J'adore aller travailler et c'est un choix car, Baroukh Hachem, ce n'est pas pour une raison financière, mais je culpabilise beaucoup en lisant ce genre de propos.

Suis-je une mauvaise mère et une mauvaise femme juive parce que j'aime aller travailler plutôt que de rester tous les jours femme au foyer ?

La femme juive a-t-elle le droit de vouloir s'épanouir professionnellement et personnellement, sans que cela ne tourne autour des enfants et du foyer, même s'ils ont une place centrale et extrêmement importante ?

Merci pour vos réponses.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38389 réponses

Bonjour,

Le titre de cette réponse aurait pu être : Etre à la fois au four et au moulin ?!

Vous n'avez aucun souci à vous faire et vous ne devez surtout pas vous culpabiliser.

Lisez ce qui suit, armez-vous de patience et essayez de mettre en pratique ce qui est possible.

Je reprends vos questions pour y répondre le plus précisément possible.

1. Vous écrivez : « Je lis souvent dans certaines publications ou autre que la place de la femme est dans sa maison à s'occuper de ses enfants, que la femme juive vertueuse a sa place à la maison et que c'est dans le caractère de l'homme d'aimer sortir ».

Remarque : ceci est déjà mentionné dans les versets de la Torah et dans les écrits de David Hamélèkh. Voir Béréchit 18, verset 9 [cf. Rachi] et Téhilim 45, verset 14.

2. Vous écrivez : « Cependant, je suis une femme qui supporte difficilement rester à la maison tous les jours de la semaine et m'occuper des enfants et de l'organisation de la maison. J'adore aller travailler et c'est un choix car, Baroukh Hachem, ce n'est pas pour une raison financière, mais je culpabilise beaucoup en lisant ce genre de propos. Suis-je une mauvaise mère et une mauvaise femme juive parce que j'aime aller travailler plutôt que de rester tous les jours femme au foyer ? »

Réponse : L’éducation des enfants et l’organisation d’une maison ne sont pas des tâches des plus faciles [loin de là]. Si la maman pense que ses tâches à l’extérieur n’empièteront pas sur l’attention qu’attendent ses enfants et son conjoint, il y a lieu de songer à des activités Cachères, « extra-foyer ».

Encore faut-il qu’elle soit vraiment consciente du vrai rôle d’une maman et d’une femme ainsi que des buts que chaque maman et chaque femme doivent atteindre.

3. Vous écrivez : « La femme juive a-t-elle le droit de vouloir s'épanouir professionnellement et personnellement, sans que cela ne tourne autour des enfants et du foyer, même s'ils ont une place centrale et extrêmement importante ? »

Réponse : oui, mais les mamans qui désirent investir des efforts pour avoir des enfants prodiges et une maison royale, n’auront plus assez de temps pour s’investir dans des occupations « extra-foyer ».

Il est vrai que, de nos jours, la Parnassa n’est plus une chose évidente. La femme doit, assez souvent, mettre les mains à la pâte afin de combler les manques du compte en banque, mais je ne m’attarde pas sur ce détail, étant donné que vous affirmez vouloir travailler, non pas pour des raisons financières, mais parce que vous supportez difficilement le fait de rester à la maison.

De nombreuses femmes ressentent une certaine difficulté « en restant à la maison » et ressentent le besoin d’aller s’épanouir à l’extérieur. Pourquoi pas ? Il n’est pas possible de les condamner, car elles n’ont pas le choix.

En guise de conclusion [ce que j’ai écrit, il y a plusieurs années] :

De nos jours, le « rôle » de la femme s'est transformé, elle a ressenti le besoin de le modifier et de le corriger.

Malheureusement, dans bien des cas, elle ne verra plus dans son vrai rôle, une responsabilité importante et fondamentale, qui peut et qui doit être son unique source de satisfaction.

Elle est confrontée à des courants de pensée lui faisant croire qu'il faut se défaire de ce fardeau qui n'est qu'une lourde charge l'empêchant d'aller respirer « l'air pur » se trouvant à l'extérieur.

Pourquoi, lui dira-t-on, rester à l'intérieur, à l'abri de tous les regards ? Pourquoi ne pas explorer les merveilles du monde extérieur ?

Dans bien des cas, elle succombe à la tentation et tombe dans le piège.

La Torah considère la femme comme étant la « ‘Akérèt Habayit » : l'essentiel de la maison, le pilier. C'est elle qui est censée former et façonner l'atmosphère nécessaire pour « élever » la famille. C'est elle qui, en étant à l'intérieur, transformera la maison en forteresse afin de prévenir et détourner les mauvais esprits qui pourraient nuire en y pénétrant.

Le verset affirme : « Tsofiya Halikhot Beïta Vélé'hèm 'Atslout Lo Tokhèl ». Michlé 31, verset 27 : Elle dirige avec vigilance la marche de sa maison et jamais ne mange le pain de la paresse. Les commentateurs expliquent : « Elle observe constamment la conduite de sa famille et s'efforce de la rectifier avec sagesse et crainte. Elle est sensible aux besoins de chacun et ne s'attarde pas durant son repas ».

La femme « Echet 'Hayil » ne cherche pas à fuir constamment sa maison. Elle est consciente que sa mission et sa vocation se trouvent à l'intérieur. Même si, pour une raison ou une autre, il est nécessaire d'être à l'extérieur, elle ne perd pas de vue son chez soi.

Le verset affirme : « Toute resplendissante est la fille du roi dans son intérieur ». Téhilim 45, verset 14.

« Bien des femmes se sont montrées vaillantes (richesses matérielles, hauts rangs sociaux et formations universitaires), mais toi, tu leur es supérieure à toutes. Mensonge est la grâce ! Vaine est la beauté ! La femme qui craint l'Eternel est seule digne de louanges". Michlé 31, versets 29-30.

Pour d'autres détails à ce sujet, voir Michné Halakhot, volume 12, réponse 315.

Tout n’a pas été dit à ce sujet.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Rav Chlomo Its'haki (Rachi).
5 minutes avant de (s'en)dormir - Tome 3 (Chevat à Iyar)

5 minutes avant de (s'en)dormir - Tome 3 (Chevat à Iyar)

T.3 - Histoires pour accompagner les enfants au coucher. Période entre les mois de Chevat et Iyar.

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