Bonjour Kvod Harav,
J’ai une question au sujet de la femme Sota.
Elle a transgressé l’interdiction de Yi'houd (isolement) Mine Hatorah (de la Torah).
Si elle se trouve être pure, nous ne voyons pas qu’elle soit punie pour s’être isolée, bien qu’il y ait des témoins.
Qu’en est-il de cette interdiction et de sa punition ? Est-ce que tout reprend comme si elle n’avait rien fait ? Apparemment, c’est ce qui ressort de la Torah. Est-ce vrai ?
Merci beaucoup.
Bonjour,
Excellente question !
L'auteur du Méchekh 'Hokhma y répond dans son commentaire sur Bamidbar, chapitre 5, verset 19.
L’isolement [Yi'houd] est, certes, une faute très grave. Mais la honte et l'humiliation subies dans le Beth Hamikdach face à de nombreuses autres femmes se tenant dans la 'Azara dans le cadre de la procédure mentionnée dans les versets, effacaient la faute en question [ses cheveux sont défaits, son habit déchiré, etc.]. Puisqu’elle est maintenant pure, elle ne mérite plus rien de mal, la récompense devient légitime.
D'autres réponses :
1. La récompense n’est pas seulement individuelle, mais symbolique. Elle est relevée et blanchie devant tous, après une humiliation publique. Pour que l’honneur revienne pleinement à la femme, il faut que cette réhabilitation ne se limite pas à "ne pas être punie", mais qu’elle soit positive, manifeste et valorisante. La Torah ne laisse pas une femme sortir de l’ombre du soupçon sans l’honorer et la mettre en valeur [d'après cette réponse, on n'est pas obligé d'affirmer que sa faute du Yi'houd est pardonnée].
2. Certains de nos maîtres expliquent que la Torah cherche aussi à éduquer par la bonté. Si cette femme s’est mal conduite [en transgressant l'interdiction du Yi'houd], elle a quand même été confrontée à sa propre faiblesse. La récompense est donc aussi une invitation à revenir vers Hachem, à s’élever. C’est un cadeau de miséricorde pour susciter une vraie Techouva.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.