Chère amie,

On nous donne de toutes parts des trucs, conseils et astuces pour que ça aille mieux.

Dans notre couple, avec nos enfants, nos parents etc., il arrive que les ondes radio ne passent pas et que la communication devienne difficile. On voudrait bien alors appliquer tous les conseils et techniques apprises… Mais parfois, on se sent dépassé par tout et par tout le monde. Plus les forces, plus les nerfs.

Pourtant, même dans ce genre de cas, il nous reste encore une carte à jouer…

L’argument qui coupe court à toute discussion

Dans n’importe quel conflit, même léger, quand nous sommes à court d’arguments ou que l’autre reste figé sur ses positions, on pourra utiliser à souhait cette carte magique : on fixe tendrement son enfant, son mari, sa maman, et d’une voix douce on coupera court à la fâcherie en disant tout simplement qu’on l’aime de tout de notre cœur.

Lorsqu’un enfant s’obstine à vouloir faire quelque chose de dangereux ou de mauvais pour lui, cette carte le calme plus que de nombreux arguments : « Chéri je t’aime, je ne veux pas qu’il t’arrive du mal, alors s’il te plait fais ce que je te demande ».

Ou encore quand on veut faire la paix avec son mari qui boude ou que l’on veut le convaincre de quelque chose d’important pour nous, il ouvrira bien plus grand ses oreilles lorsque l’introduction à nos arguments est si douce : « Mon amour tu sais combien je t’aime n’est-ce pas ? Peux-tu me prêter ta carte bleue s’il te plait ? » (lol). Oui, dans ce genre de configuration, cela nous vient tout naturellement !

En fonction de l’éducation que vous avez reçue, les mots échangés chez vous étaient plus ou moins pudiques. Quand chez certaines, les « je t’aime » fusaient du matin au soir, chez d’autres, bien que l’amour était palpable, il ne se disait pas… Ô combien il devient difficile de s’y habituer ensuite dans sa vie de femme !

Pourtant c’est une clé magique que nous devons transmettre à nos enfants et qui leur permet de se forger une sacrée confiance en eux.

L’as de pique qui pique ton cœur

Mais qu’il y a-t-il derrière ces 3 mots magiques ?

Le Rav Yé’hia Benchetrit, au travers des écrits du Gaon de Vilna, nous l’explique en ces termes : l’amour, c’est la coexistence. Toi tu existes, moi j’existe, et grâce à l’amour, nous pouvons exister ensemble.

Ainsi, lorsque l’on dit « je t’aime », nous faisons passer à l’autre notre intention de ne pas vouloir empiéter sur sa propre existence, sur son terrain. Nous lui proposons simplement d’exister ensemble, chacun sur son terrain mais dans un jeu « comme-un ».

C’est cette intention non verbale qui calme réellement.

Quand on dit « je t’aime » à l’autre, on transmet l’intention de vouloir du bien à l’autre. Une sensation de chaleur passe alors, beaucoup mieux que mille arguments. C’est en fait une longueur d’onde très intense qui le touche.

Quelle chaleur intérieure, cette perception… Peut-elle avoir un objectif encore plus élevé ?

L’amour d’Hachem : un objectif irréel ?

Très franchement, quand j’ai appris qu’aimer Hachem était un commandement positif de la Torah, donc un ordre pour faire simple, j’ai mis très longtemps avant de commencer à le comprendre. Comment aimer peut-il être un ordre ? Par ailleurs, aimer le Concepteur de nos joies, ça va, cela paraît plutôt cool, mais aimer à la fois le Concepteur de nos difficultés, c’est un peu moins cool.

En réalité, penser comme cela est une grossière erreur en soi : la Torah nous montre combien la difficulté est en elle-même une illusion qui n’a été créée que pour nous faire atteindre un certain but. Taillée sur mesure pour chaque Ben Israël.

Ce but, c’est de nous faire atteindre un bonheur transcendantal qui n’égale NUL AUTRE dans le monde entier. Vibrer.

Chaque joie, chaque difficulté, nous permet de voir ce que nos lunettes pleines de peinture ne verraient pas sans cela : voir qu’Hachem est là, tout juste au-dessus de notre épaule, à nous coacher à chaque seconde.

On a quelque chose sur le cœur ? On le Lui raconte. Une demande ? On la Lui adresse, Il nous répond.

Quelle plus grande chaleur intérieure encore, cette perception… !

Alors oui, au travers de l’observation de toutes Ses merveilleuses créations (les astres, les phénomènes naturels incroyables, la diversité des êtres vivants, etc.), de l’étude de Sa merveilleuse sagesse (les millions de cours à notre disposition sur tous les sujets possibles et imaginables), et au regard des miracles incessants qu’Il fait à l’égard de notre peuple et de nous-mêmes, oui, il est parfaitement possible que cet ordre soit accompli.

C’est même carrément une aspiration profonde…

Et si on se la faisait en musique ? https://www.torah-box.com/news/musique-juive/musique-hachem-je-t-aime-par-yehouda-zeitoun_528.html