Non seulement nous tenterons dans un premier temps d’adhérer aux lois de la Tsni'out en les étudiant et en en les appliquant à notre rythme et progressivement, mais aussi constamment agir pour préserver notre pureté et notre haut rang si précieux de princesse d’Israël. Nous affinerons alors tout notre être que ce soit par la parole, l’action et bien évidemment le vêtement et tout ce qui s’y rattache. Ainsi Hachem nous octroie un double mérite : certes d’agir mais aussi d’utiliser notre bon sens pour « flairer » quelles situations, quels endroits ou quelles personnes favoriser ou éviter. La Torah par le biais de ses Parachiot nous offre des instructions très claires qui nous aideront à filtrer et à faire les bons choix afin d’éloigner toute situation douteuse.

Préserver notre unicité

« N’imitez pas les pratiques de la terre d’Égypte où vous résidiez, et n’imitez pas celles du pays de Canaan où je vous conduis, ne suivez pas leurs statuts ».

Je suis une princesse et je dois rester une princesse. Je suis une femme capable, grâce à mon audace et à mon courage, de rester moi-même et de ne pas me laisser influencer par toutes les tendances extérieures. Je peux certes utiliser ce que le monde m’offre en matière de vêtements ou d’endroits à fréquenter ; mais afin de prendre les bonnes décisions, je ne dois jamais perdre à l’esprit que je suis unique, que je suis différente, que je suis la fille du Roi des rois. Et c’est ce qui nous a permis de maintenir notre identité au fil des siècles et de survivre aux nombreux exils et persécutions.

Comment faire ? « En ne suivant pas leurs statuts ».

Comme l'a si bien dit la Rabbanite Esther Jungreis : « En se connectant constamment à notre éthique, à nos valeurs sacrées, à notre héritage et à notre histoire qui découlent tous de notre sainte Torah. »

Lorsque je vais m’habiller pudiquement avec des vêtements propres et dignes mais non ostentatoires, lorsque je vais sélectionner un endroit pour une sortie qui me sera approprié, en réfléchissant avant d’acheter un accessoire ou un parfum afin qu’ils soient raffinés et discrets, ou bien encore en évitant tout langage vulgaire ou « argo », j’accomplirai cette Mitsva de la Torah.

La Tsni'out : une barrière contre l’immoralité

Une seconde fois où la Torah est très explicite afin de nous éloigner de tout mal, c’est lorsqu’elle traite des relations interdites, puisqu’il est dit « vous ne vous en approcherez pas ».

En conséquence, nos Sages ont institué les lois de Yi’houd (isolement) : des lois très précises afin d’éviter tout isolement entre hommes et femmes étrangers.

Hachem, le Créateur du monde et de toutes ses créatures, connaît bien l’âme humaine ainsi que ses pulsions et ses instincts. Comme l'enseigne le Talmud, Il nous a donc offert « le remède avant les maux » [2] en nous ordonnant de prendre des mesures de précaution contre l’immoralité, là où la mise à l’épreuve est la plus forte. Si l’instinct est canalisé et employé à des fins de Kédoucha (sainteté), il attache l’être humain à son Créateur et permet ainsi à la Chékhina (présence Divine) de résider parmi nous. [3] 

On comprendra alors que « la Tsni'out » est bien plus qu’un code de lois vestimentaires et du comportement. C’est une « Midda » (un trait de caractère)(Rabbanite Yaël Edelstein) qui va nous protéger de tout mal afin de préserver notre pureté, notre dignité et notre morale aussi bien à un niveau personnel que collectif.

Bon courage à toutes !

[1] Vayikra (18 :6-9)

[2] Talmud, Massekhet Méguila

[3] Le Midrach Raconte