Il y a quelques jours, la Jewish Telegraphic Agency a rapporté qu’un festival de musique espagnol avait désinvité l’artiste Matisyahu. La raison ? Il refuse de se déclarer en faveur d’un état palestinien. Chanteur juif américain, il est bien évidemment le seul artiste à être interrogé sur le sujet. Résultat : sous la pression du BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) l’artiste (qui n’est pas israélien) a vu son invitation annulée.

Mais où va-t-on ? Où va le monde avec cet antisémitisme qui ne se pare plus d’aucun voile ?

Car la musique tapageuse du BDS et autres organisations anti-juive, dites antisionistes,  achève un travail remarquable et plus que remarqué, parvenant toujours davantage à diaboliser tout événement lié un temps soit peu à Israël.  

En effet, qui n’a pas entendu parler du phénomène falafel de Tel-Aviv  sur les quais de scène ? Qui n’a pas entendu parler du dossier Sodastream ? Boycotts économiques, académiques, artistiques, boycott, boycott, boycott… Toutes sortes d’anicroches retentissantes reprises par tous les médias sympathisants à la cause d’une poignée d’ahuris en colère.

Car enfin, légitime ou pas, le bruit attire les badauds, et c’est à tout un chacun que les médias s’adressent, forgeant ainsi une opinion publique toujours plus défavorable à Israël.

Alors, n’est-il pas vain et néanmoins nécessaire de rappeler, comme tant d’autres (surtout juifs) qui tirent la sonnette d’alarme, que nous sommes en train d’assister à une isolation d’Israël et par là même, des juifs en général, sur la scène internationale ? Une sorte de chaise musicale où les Nations Unies nous retirent sournoisement le siège qu’elles nous avaient octroyé en 48. L’Europe est hostile et annonce des sanctions, les Etats-Unis d’Obama traite avec l’Iran. Et pourtant…
 

On n’arrête pas la marche du temps

D’après nos sources, le chemin est tout tracé, et pour un Ben Torah (juif religieux), c’est une chose connue et éprouvée, à D.ieu ne plaise, que le peuple juif a pour vocation d’être un peuple à part, en marge. Le garant d’un monde spirituel au sein d’un univers de matière.

La bénédiction de Yaakov, qu’il prit à Essav pour le droit d’aînesse, dit : « Sois le chef de tes frères ». Cependant, la bénédiction d’Essav stipule : « Tu vivras à la pointe de ton épée ;  tu seras tributaire de ton frère. Mais lorsque tu t’en attristeras, tu t’affranchiras de son joug ».

La bénédiction ne repose sur le peuple juif que lorsque nous vivons en accord avec les lois de la Torah, et uniquement lorsque notre statut de frère aîné s’impose parce que nous jouons notre rôle. Mais lorsque nous nous éloignons de nos propres valeurs, l’occident (Essav) s’en attriste et renie ce droit d’aînesse qui lui a été « usurpé ».  

L’occident désavoue son frère sémite, et par cela joue très justement sa partition qui consiste à réveiller les Bné Israël.

Au final, rien de neuf sous le soleil. A chacun sa place et D.ieu pour tous. Car enfin, on ne change pas les lois du monde impunément. Malgré ce que l’on peut ressentir, avec un peu de recul spirituel, il est très clair que chacun des frères, en ce bas monde, veille sur l’autre et inversement, en garantissant un équilibre délibéré.

L’isolation d’Israël n’est qu’un symptôme de la marche du temps. Ce temps où les Bné Israël ne pourront plus se retourner vers leur « grand frère » américain, ni vers le nord ou le sud, mais vers Hachem, car comme nous le chantons : « Nous n’avons personne sur qui nous appuyer, si ce n’est sur notre Père au Ciel ! » :

« Ana’hnou Maaminim Bné Maaminim, Véène Lanou Al Mi Léhichaène, Ela Ela Al Avinou, Avinou Chébachamayim ! »