Un médecin membre du Maguen David Adom, qui a prononcé le décès de 39 des 45 victimes de Méron, a été reçu par le maître de notre génération, Rav ‘Haïm Kanievsky, pour recevoir bénédictions et paroles de réconfort.

Après le choc, une rencontre pour prendre un nouveau départ. Le docteur Roi Bavila, médecin au sein du service ambulancier Maguen David Adom, a été rudement mis à contribution lors de la tragédie de Méron dans la nuit du jeudi au vendredi 30 avril dernier à l’occasion de Lag Ba'omer, la Hiloula de Rabbi Chimo'n bar Yo’haï. Ce médecin était le professionnel médical le plus expérimenté lors de la catastrophe de Méron, et il a dû prononcer, au cours de cette terrible nuit, la mort de 39 victimes, l’une après l’autre.

« Lorsque le piétinement s’est produit, de nombreux secouristes d’Hatzalah ont commencé à affluer dans la clinique avec des patients présentant des blessures de gravité variable. Nous avons d’abord soigné les patients les plus gravement blessés, et dans le même temps, deux patients sans pouls ont été amenés », se souvient-il. « Nous avons commencé à exercer les techniques avancées de réanimation, pendant que d’autres patients arrivaient, certains dans un état critique nécessitant une sédation et une ventilation. C’est seulement après que nous avons pu traiter les patients plus légèrement blessés. »

Après l’évacuation de tous les blessés vers les hôpitaux, le docteur Bavila a été appelé pour identifier les morts. « Il y avait 39 corps inertes sur la montagne. La loi israélienne stipule que seul un médecin peut prononcer la mort. Les corps ont été placés dans l’un des bâtiments de Méron, et aux côtés des enquêteurs de la police et des membres de l’organisation Zaka, j’ai déterminé leur décès. C’est avec une grande tristesse que j’ai rempli 39 certificats de décès. »

Un travail, ô combien terrible, fait dans la souffrance et dans la difficulté. « Beaucoup de morts ne portaient pas de papiers d’identité sur eux, et même ceux qui en avaient étaient parfois difficiles à identifier. C'était une responsabilité très grave. Beaucoup d’autres professionnels de la santé ont éclaté en sanglots sous mes yeux », se remémore non sans émotions le docteur. « Mais j’étais obligé de rester fort, de les embrasser et de leur apporter un soutien émotionnel. J’étais détruit à l’intérieur mais il n’était pas possible de retarder ce travail essentiel pour les familles et les enterrements. Le lendemain matin a été très difficile pour moi, je ne peux pas l’expliquer avec des mots ».

Jeudi 6 mai, le Rav ‘Haïm Kanievsky a reçu le médecin, le bénissant abondamment et lui livrant des paroles de Torah de renforcement et le réconfortant.