Le mois de Sivan est celui du don de la Torah. Nous relevons quelque chose d'extraordinaire. Nos Maîtres écrivent que la Torah a été donnée comme du feu noir sur du feu blanc. Lorsque nous examinons l'intérieur du Séfer Torah, l'encre noire fait référence aux lettres, et le parchemin est une allusion au feu blanc. Nous devons comprendre l'idée ici, que nous pouvons mettre à profit pour notre service divin : chaque découverte renferme un enseignement pour le service divin. Que signifie ce feu noir sur un feu blanc ? Nous voyons que dans le Beth Hamikdach, le Temple, sur l'autel, on devait trouver deux formes de feu : il y avait une Mitsva de faire faire venir du feu des êtres humains, qui apportaient le feu de ce monde ; il fallait également faire venir un feu d'en haut, du Ciel. Ce n'est pas nous qui apportions ce feu céleste, mais Hachem, qui le faisait descendre. Le feu terrestre était apporté par des hommes.
Si le but était de brûler les offrandes avec du feu, pourquoi était-il nécessaire d'avoir recours à deux feux simultanément ? Qu'y a-t-il de si négatif dans le feu terrestre ? Je remarque que le feu terrestre fonctionne parfaitement : il brûle, détruit, etc. De plus, il a pour fonction de cuire des aliments. Nous découvrons ici un élément profond, qui doit nous donner à réfléchir.
Nous savons que l'homme est composé de quatre éléments, dans toute la Création : le feu, le vent, la poussière et l'eau. Le Arizal et ses élèves affirment que c'est à mettre en parallèle aux quatre lettres du Tétragramme. Le feu fait surtout allusion à l'orgueil, à la chaleur. Lorsque l'homme s'échauffe en éprouvant de la jalousie par exemple, cela émane du fondement du feu. Le Séfer Ha'hinoukh, dans la Mitsva 132, s'exprime à propos de l'allumage d'un feu. Il dit : « Quel est ce feu ? C'est la nature de l'homme. Car des quatre éléments qui forment l'homme, le feu est le plus important.» Le feu est le premier, suivi de la poussière, du vent et de l'eau. Il poursuit : « Car grâce à lui, l'homme se fortifie, se met en mouvement, et agit, et de ce fait, il a besoin de plus de bénédictions.» Il explique qu'avant le lever de l'homme, avant qu'il entreprenne quoi que ce soit, l'élément du feu entre en jeu, mais pour le feu, nous avons besoin d'une bénédiction. Pourquoi ? « Car la bénédiction n'a ni manque, ni excès. Et le feu dans une personne exige cette bénédiction, de sorte qu'un homme aura ce dont il a besoin, pas moins, car sa force s'affaiblirait, et pas plus, car il serait brûlé par le feu. » En effet, s'il y a un excès de feu dans le corps, c'est mauvais. Telle était la faute des enfants d'Aharon qui rajoutèrent du feu, au-delà de ce qui leur était demandé.
C'est la bénédiction que nous demandons et l'enseignement prodigué par la Torah : la Torah a été donnée comme du feu noir sur du feu blanc. Nous devons constamment analyser où nous en sommes : penchons-nous trop vers le feu, en nous mettant trop en colère, ou en nous emportant excessivement contre autrui ? Ou encore, exigeons-nous trop d'honneur ? D'un autre côté, il nous faut aussi de la puissance, des forces pour nous mettre en action. Nous devons veiller sur ce point : quelle était la faute des enfants d'Aharon, selon l'explication du Séfer Ha'hinoukh ? Ils apportèrent un feu étranger, un excès de feu et l'excès de feu peut être dangereux. Il faut savoir l'employer dans des bonnes proportions.
Puisse Hachem nous bénir et nous donner la force de nous attacher à un guide, un Rav qui nous guide s'il y a trop de feu en nous, pour savoir le modérer, et si, en revanche, le feu est trop faible, savoir le raviver : cela se produit par l'étude de la Torah, l'attachement à des érudits en Torah qui nous aideront à réussir et à faire la volonté de Hachem, loué soit-Il.
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