Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

La honte efface les fautes

« Si elle ne s’est pas rendue impure, elle enfantera. » (5,28)

Rachi : « elle enfantera » : si elle accouchait avec difficultés, elle accouchera facilement.

Pourquoi mérite-t-elle une telle bénédiction ?

La Paracha de la femme Sota (la femme soupçonnée de s’être isolée avec un autre homme) ne parle pas d’une femme vertueuse, mais d’une femme à qui le mari a interdit de s’isoler avec un autre homme, et malgré cela, elle s’est quand même isolée et devant des témoins !

Dans cette situation, on lui fait boire de l’eau où le nom d’Hachem a été effacé. Si elle a fauté, elle meure, mais en revanche, si elle n’a pas fauté, elle recevoir un beau cadeau. Pourquoi ?

Le ‘Hatam Sofer explique que cette femme a subi une grande humiliation en public, et c’est pourquoi elle enfantera facilement.

Comprenez à quel point la honte efface les fautes !

Les Philippins

« Ainsi vous bénirez les Bné Israël. » (6,23)

Un érudit en Torah, officiant en tant que Rav dans un Beth Haknesset, a présenté une question intéressante.

Chaque Chabbath, de nombreux Philippins attendent dans la cour du Beth Haknesset. Ceux-ci ont constaté qu’à un certain moment, il y avait un mouvement dans le Beth Haknesset lorsque la communauté se tenait face à face devant des personnes qui étaient enveloppées d’un Talith.

Les Philippins ont demandé en quoi consistait cette coutume à l’un des anciens. Celui-ci leur répondit qu’il s’agit d’une bénédiction importante remplie de bienfaits. Et voici que les Philippins se précipitent rapidement dans l’enceinte du Beth Haknesset au moment de la bénédiction des Cohanim pour recevoir aussi cette bénédiction ! Ils répondent même Amen et ressortent.

La question est de savoir s’il y a un problème quelconque à faire rentrer un non-juif ou bien si l’on doit l’ignorer ?

Le ‘Hatam Sofer écrit dans son livre qu’il ne faut pas annuler la bénédiction des Cohanim, qui est essentielle dans la Téfila, et pour éviter l’animosité des non-juifs, il n’est pas nécessaire de les faire sortir.

Le Chalom Bayit

« Et il placera la paix sur toi. » (6,26)

Il est très important de prendre à cœur le Chalom Bayit dans son couple, mais il est tout aussi important de se soucier du Chalom Bayit des autres. On raconte à ce sujet l’histoire suivante sur le Rav Nissim Karelitz Chlita.

Voici qu’une dame désira le consulter au sujet de son couple. Elle explique alors que lorsqu’on lui a présenté son futur mari, les critères correspondait à un homme érudit en Torah, désireux de grandir selon les exigences de la Torah, et ayant de solides connaissances. Mais, après le mariage, cet homme ne correspondait plus aux critères et n’étudiait plus vraiment. C’est pourquoi elle voulait divorcer de son mari.

Le Rav Karelitz lui proposa alors une solution : "Si je trouve une ‘Havrouta (partenaire d’étude) à votre mari, est-ce que vous seriez satisfaite ?"

La dame fut agréablement surprise de la proposition et accepta immédiatement.

Le Rav Karelitz, qui ne dispose que de très peu temps, se chargea de trouver lui-même une ‘Havrouta à son mari pour instaurer de nouveau le Chalom Bayit dans ce couple.

Hachem accorde une grande importance au Chalom, et nous devons aussi nous efforcer d’apporter notre aide dans ce domaine aux autres, même si cela nous semble difficile.

Chabbath Chalom !