Michel de Nostredame, dit Nostradamus, naît en 1503 dans le Sud de la France, à Saint-Rémy-de-Provence, dans une Europe troublée par la peste, les guerres de religion et les débuts de la modernité.
À mi-chemin entre le Moyen Âge et la Renaissance, il incarne une figure de savant aux multiples facettes : apothicaire, médecin, astrologue et poète, il cristallise les angoisses et les fascinations de son temps.

Mais derrière la barbe savante et les quatrains obscurs, l’homme cache une origine moins connue : il est issu d’une lignée juive convertie au catholicisme.
Par son père, Jaume de Nostredame, sa famille descend d’une longue lignée de Juifs provençaux, les Gassonet, contraints à la conversion sous la pression inquisitoriale.

Le nom de "Nostredame" a vraisemblablement été imposé par le clergé et les instances de l'Inquisition lors de la conversion. 

Élevé dans le giron du savoir gréco-arabe, Nostradamus manie les remèdes, soigne la peste, observant les étoiles, mélange les influences cabalistiques, classiques et astrologiques.
En 1555, il publie ses fameuses "Prophéties", écrites en quatrains souvent ambigus, volontairement voilés et à l’interprétation aussi vaste que fluctuante.

Les uns y voient des éclats de vérité, d’autres de brumeuses élucubrations.

Il annonce tout, et son contraire, et laisse à la postérité le soin de l’éclairer après coup.

Nostradamus séduit, intrigue, mais ne révèle rien.

Il est l’exact contraire du prophète hébreu.
Chez Isaïe, Jérémie, Ézéchiel ou Amos, chaque mot brûle du feu de la Vérité, chaque cri transperce l’histoire, chaque appel est une réverbération de la voix du D.ieu Vivant, D.ieu d’Israël, qui parle à Son peuple avec une précision foudroyante.
Chez Nostradamus, rien de tout cela. Pas de vision sacrée, pas d’Alliance, pas de mission.

Juste l’intuition d’un homme érudit, un flair aiguisé, mais sans Torah et sans son ancrage.

Il fut, en un mot, un "prophète dans le vide" – une voix sans Source.
Et si ses écrits fascinent encore, c’est peut-être parce que, dans un monde qui a coupé le fil avec le Ciel, on se contente des échos incertains, faute d’entendre la Parole Véritable.