C’est une scène digne du Seigneur des Anneaux.
Une immense flotte de drakkars — environ 700 navires et 30 000 hommes — remonte la Seine sous le commandement du chef viking Siegfried.
Surréaliste mais vrai, sans la tour Eiffel en décor, bien sûr.
Venus du Danemark et de Norvège, aguerris à tous les combats, à toutes les armes de fer, aux températures de glace, ils s’abattent comme une nuée d’oiseaux cuirassés sur la ville qui ne s'appelle déjà plus Lutèce.
Une fois autour de Paris, ils y mettent le siège et exigent un tribut pour épargner la ville.
Mais le comte Eudes (futur roi de France) refuse de céder.
Le siège commence : les assaillants encerclent la ville, brûlent les faubourgs et les ponts de bois qui enjambent la Seine.
Pendant près d’un an (jusqu’en octobre 886), Paris résiste héroïquement, défendue par Eudes, l’évêque Gauzlin et une poignée de guerriers francs.
Finalement, les Vikings lèvent le siège en échange d’une forte rançon, et sont autorisés par le roi Charles le Gros à remonter vers la Bourgogne pour piller d’autres villes.
Ce siège fit de Paris un symbole de courage et lança la réputation d’Eudes.
Quant à Charles, qui « collabora » avec l’envahisseur et leur livra une région française, sa réputation de couard fut définitivement scellée.
Qui étaient les Vikings ?
Les Vikings (ou « hommes du Nord ») étaient des peuples scandinaves actifs entre le VIIIᵉ et le XIᵉ siècle.
Marins hors pair, ils pratiquaient à la fois le commerce (fourrures, ambre, esclaves, armes, métaux), l’exploration (ils atteignent l’Islande, le Groenland et même l’Amérique) et la piraterie sur les côtes d’Europe.
Leur société, organisée autour du chef de clan (jarl), valorisait la bravoure et la gloire guerrière, leur religion était polythéiste.
Ils se sont ensuite sédentarisés et christianisés, donnant naissance à plusieurs royaumes européens modernes (Norvège, Danemark, Suède, Normandie…).
Face à ces conquérants du Nord qui brandissaient la hache, ne connaissant que combats physique, couverts de peaux et de fourrures d'animaux, la Torah nous enseigne dans Vayichla’h, notre Paracha, une autre forme de force : celle de Ya'akov.
Le Juif a imprégné l'histoire universelle de sa faculté à régler un conflit avec retenue, sagesse et intelligence. Il a appris aux hommes, ce qu'est une société aboutie, dans laquelle on peut parler une autre langue que celle de la sueur et de la brutalité.
Les Vikings qui ont bâti leur gloire sur le fer et le feu, n'ont pas survécu à l'épreuve du temps. À part dans les jeux vidéos, en avez-vous rencontré en 2025 ?
Quant à Israël, qui a fondé sa culture, sur la parole et la foi...
