Steeve Jobs, enfant naturel d’un Syrien et d’une Américaine (également d'origine syrienne), est adopté peu après sa naissance par un couple de Mountain View, en Californie.
Sa mère adoptive, Clara Jobs, est d’origine juive ashkénaze, mais la maison ne pratique aucune tradition religieuse.
D’un caractère affirmé, suprêmement créatif et indépendant, Jobs fonde en 1976, à 21 ans, l’entreprise Apple dans le garage de ses parents avec son ami ingénieur Steve Wozniak. Leur ambition : rendre l’informatique accessible à tous.
Le révolutionnaire du numérique
Avant lui, le computer, utilisé uniquement dans de grandes sociétés, était l’apanage de quelques initiés, ingénieurs dans le domaine.
Jobs démocratisera son usage en visant toujours à une hyper-simplification de ses fonctionnalités et à une réduction de la taille de l’objet.
L’interface graphique que nous connaissons, l’invention de la souris, l’utilisation judicieuse du microprocesseur (mini-cerveau de l’ordinateur ou « puce ») incarnent sa recherche constante de mettre à la portée de tous l’outil informatique et de le faire pénétrer dans notre vie quotidienne.
Dans les années 2000, Jobs comprend que l’étape suivante consiste à le miniaturiser encore et à le mettre dans toutes les poches. En 2007, il présente le premier iPhone, un appareil unique combinant téléphone, lecteur de musique et accès au web : un ordinateur de poche tactile, élégant et d’utilisation ultra-aisée.
La génération aime la facilité et l'esthétisme : Jobs l'a compris !
Maladie et fin de vie
Visionnaire hors pair, il apparaît comme l’héritier d’Edison et de Ford, mais il sera aussi le symbole d’un individualisme sans scrupule.
Le contraste est flagrant entre le prestige d’Apple, champion de la Silicon Valley, assis sur des dizaines de milliards de dollars de trésorerie, et les conditions de travail déplorables des ouvriers chinois fabriquant ses produits (cadences infernales, faibles salaires, atteintes à la santé et à l’environnement).
Le cynisme occidental à l’état pur ne dérange en rien cet homme contrasté, qui pouvait être féru de bouddhisme, de spiritualité extrême-orientale et de végétarisme.
Lorsqu’on découvre sa maladie en 2003 (un cancer rare du pancréas), il avoue ne pas avoir su jusque-là où se trouvait cet organe. Fidèle à son esprit indépendant et rebelle, il refuse d’abord de se soigner avec des traitements classiques, préférant des régimes alimentaires stricts et la médecine alternative. Il finira par accepter une opération, mais ça sera trop tard pour inverser l’évolution de la maladie.
Le logo de la Pomme
Jobs n’a jamais prétendu être un philosophe, ni un défenseur de l’éthique humaine universelle.
Quant à la supposée « lettre posthume » dans laquelle Jobs aurait loué les valeurs familiales et l’amour, il s’agirait d’un fake.
Le logo de sa société, la pomme croquée, symbolise parfaitement son destin.
L’Arbre du Savoir technologique, à l’attrait magique, composé de visuels toujours plus séduisants, nourrira de fruits défendus des millions d’utilisateurs.
Jobs, c'est une évidence, aura vraiment réussi à changer le monde.
Mais (soupirs !) à quel prix…
