Je veux vous raconter une histoire. Vraie.
Une copine pleure sur son mariage.
Le couple, en 5 ans, a été béni par trois enfants, mais rien n’y fait.
Chaque mois, l’éventualité d’une rupture remonte, qui la met dans tous ses états.
Et en général, lorsque j’essaie de tempérer, de calmer le jeu, elle rétorque :
"Tu comprends pas, il est… il m’a fait…, c’est insupportable, invivable, je souffre trop."
L’autre jour, ma copine m’appelle.
Défaite, remuée, bouleversée :
"Il n'est plus là. Et depuis 4 jours et 3 nuits, plus de nouvelles. Rien. Il ne répond plus aux messages, plus aux WhatsApp, il s’est volatilisé dans l’air."
"Au secours", pleure-t-elle, "Je l’aime. Dis-moi qu’il va revenir, qu’il est pas parti pour de bon. Je vais m'améliorer !!"
Le Bon D.ieu ne cesse de nous faire des cadeaux. Il donne, donne et donne encore. Exactement ce dont nous avons besoin, au millimètre près.
Et nous, pas contents, on a à redire. Le cadeau ne nous plaît pas. C’est mal emballé. C’est pas ce qu’on voulait.
C’est moins bien que prévu.
On se plaint à la caisse principale, on demande à parler au Service Client, le produit est avarié, plein de défauts.
Et puis soudain, trois jours sans lui, et on se rend compte de sa valeur, de combien il nous manque lorsqu’il n’est pas là, de tout ce qu'il nous donnait, sans qu’on ne s’en soit rendu compte.
En fait, il était plutôt bien adapté à nos besoins, ça marchait pas si mal, ça marchait même plutôt bien. En fin de compte, l’un dans l’autre, y avait de très bons moments. Y avait des qualités indéniables. Sa présence était bienfaisante et maintenant...
"Au secours, tu comprends pas !!! Je peux pas vivre sans Lui !!!"
On n’apprécie vraiment les choses, et toute leur valeur, que lorsqu’elles nous échappent, lorsqu’elles ne sont plus à portée de main et évidentes : alors seulement nous prenons la mesure de ce que nous possédions.
Il fut un temps, il y a de cela 2000 ans, notre Bien-Aimé aussi a claqué la porte : trop c’était trop!
Knesset Israël n’avait pas su apprécier le foisonnement matériel et spirituel que D.ieu déversait sur Son peuple pendant des décennies.
Son absence a été depuis, bien cruellement ressentie.
Demain, Roch Hachana, c’est peut-être enfin l’occasion de Lui dire combien on désire à nouveau Sa Proximité et combien on reconnaît Ses bienfaits.
"L’Éternel est près de tous ceux qui L’invoquent, de tous ceux qui L’invoquent avec sincérité." Psaumes (145:18)
Plein de compassion, Il n’attend que notre appel pour y répondre, et nous ouvre les bras.





