Quand l’Occident va vers l’Orient pour l’épouser, le bébé qui naît de cette union s’appelle… Zoharan Mamdani.
« Alors Ésaü alla auprès d’Ismaël, et prit pour femme […] Ma'halath, fille d’Ismaël… » (Genèse 28 : 9)
L’homme, élu il y a trois semaines à la très influente et très prisée mairie de New York, est un être hybride, un croisement improbable entre l’islam radical et le progressisme libertin des grandes capitales occidentales.
Il fréquente assidûment les mosquées – surtout lors de sa campagne électorale –saluant chaleureusement un Imam homophobe, non pas après avoir promis à la communauté "arc-en-ciel" de se battre pour ses droits.
Quand on veut plaire, pas besoin d’être cohérent.
Ce qui est sûr, c’est que Mamdani est un intuitif, qui a senti le vent tourner dans tout ce qui concerne le relationnel des Américains au sionisme. Les propos virulemment anti-israéliens qui auraient pu lui porter ombrage il y a dix ans, (n'oublions pas la grande population juive de NYC) sont aujourd’hui ceux qui lui apportent des voix.
Sapé et coiffé à la mode de chez nous, jeune premier de rêve, il sait parler aussi bien aux ratés, jetés, oubliés des grandes villes capitalistes, qu’à la gauche caviar, artistico-intellectuelle, d’Hollywood pétrie d’« humanisme ».
Notre Robin Hood lance ses flèches sur les « trop » riches et promet aux laissés-pour-compte de rééquilibrer la balance et de leur donner la plus belle part du gâteau.
Prendre aux nantis pour donner aux pauvres – à part dans les forêts de Sherwood – a toujours été la botte secrète des régimes totalitaires, pour séduire la plèbe et s'emparer du pouvoir.
Héraut de la pensée woke, il prêche l’hégémonie des minorités.
Dorénavant, votre seule appartenance au clan des outsiders, vous permettra d'entrer dans le cercle des "bons".
La recherche de vérité, l'émulation entre les idées sont vaines : votre affiliation à la bonne caste fixera elle seule votre élection, et tout ce qui n'est pas vous, est faux.
Automatiquement, si vous êtes blanc, républicain, protestant, rangé dans la vie, vous êtes catalogué dans le clan des "mauvais", avant même d’avoir ouvert la bouche.
Trois choses à savoir sur lui
De un : il ne reconnaît pas le droit d’Israël à se définir par la judéité de sa population, mais conçoit le pays comme celui de toutes les nationalités qui l’habitent.
De deux, derrière ce Prince Charmant se trouve une femme, son épouse, Rama Sawaf Duwaji, illustratrice, designer et graphiste d’origine syrienne, née aux États-Unis. Très engagée sur la question palestinienne, elle a choisi pour le discours de victoire de son mari une robe conçue par un créateur palestinien.
Certains affirment qu’elle aiguise encore le positionnement anti-israélien de son époux, — avec des relents antisémites.
On aurait voulu entendre ce qu’elle dit de l’assassinat des petits Bibas et de leur maman — puisqu’on ne l’a pas entendue sur les massacres du 7 octobre.
Mais pas un mot sur le sujet…
Et enfin, last but not least, Mamdani incarne le paradoxe de ceux qui ont bénéficié des libertés que les démocraties occidentales leur ont offertes pour promouvoir, ensuite, une vision politique beaucoup plus radicale.
On espère juste que ceux qui lui ont généreusement permis d’accéder aux temples du monde libre – à savoir les universités américaines – ne vont pas le regretter.
En attendant, la Statue de la Liberté prend le voile (du deuil ou de la burqa ?),
les uns se réjouissant de son élection et de ses promesses, les autres inquiets et guettant avec appréhension la nouvelle robe dont va se couvrir New York City.
