Voyons à quoi ressemble une heure de temps d’une mère juive :

-      17:47 : Tali tente de découper un morceau de poulet et de le garnir selon la recette.

-      17:48 : Une petite troupe prend d’assaut la cuisine. « Maman, il me frappe… » Elle pose le poulet et sépare les enfants.

-      17:51 : Le silence est revenu. Tali revient à sa recette pour continuer là où elle s’est arrêtée.

-      17: 53 : Un petit « rampant » lui tire la jupe. Elle lui sourit, mais prend peur devant son visage barbouillé.

-      17: 54 : Le poulet est seul sur le plan de travail. Bébé a droit à un bon bain pour retrouver une figure humaine.

-      17:56 : L’un des garçons rentre après une longue journée d’étude. Il attend un sourire, un verre de thé et beaucoup d’attention.

-      18:11 : Les préparatifs pour le repas du soir battent leur plein.

-      18:30 : On arrive au summum de l’euphorie. Tout le monde mange, quelqu’un en redemande.

-      18: 45 : Ce sont les embouteillages dans la salle de bain !

-      19:05 : La cuisine ressemble à un champ de bataille, il faut vite la ranger.

-      19:20 : Papa arrive. Un sourire, une tasse de café et une part de gâteau feront l’affaire.

De multiples tâches diamétralement opposées constituent l’emploi du temps d’une maîtresse de maison. En un quart de seconde, elle doit passer de chef cuisinier à conseillère, de femme de ménage à baby-sitter, de quelqu’un qui écoute à quelqu’un qui donne des ordres.

C’est la raison pour laquelle D.ieu a créé la femme avec « l’esprit léger », c’est-à-dire avec la faculté de passer librement d’un sujet à l’autre.

Lorsque l’homme est au téléphone, il ne pourra jamais couper une salade en même temps. Lorsqu’il donne à manger aux enfants, il ne peut rien nettoyer à côté. Tout ce qu’il fait est réalisé avec concentration et lui demande la plus grande attention possible. La femme aurait été semblable si elle n’avait pas bénéficié de cette caractéristique d’avoir « l’esprit léger ».

Au lieu d’exécuter une besogne à la fois, elle a la capacité d’écouter deux de ses enfants, nourrir la petite de deux ans, bercer son bébé et suivre de loin les devoirs de son fils de huit ans.

C’est grâce à cette aptitude qu’elle parvient à jouer ces divers rôles en un temps record.

Pourtant, on ne peut pas occulter le pendant de ce trait de caractère, exposé par le « Chévet Hamoussar » (Chapitre 24) :

« La femme réfléchira pèsera le pour et le contre au niveau de ses conversations  avec son mari, car, ayant l’esprit léger, elle passe souvent d’un sujet à un autre (ce qui n’est pas forcément pour lui plaire). Elle sera vigilante et prononcera essentiellement des paroles agréables qui procurent encouragement. »

Cette aisance à passer d’un sujet à l’autre n’est pas constructive lorsqu’elle se traduit dans la parole. La femme mettra un point d’honneur à converser avec son mari de façon réfléchie et avec grâce.