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Ecouter de la musique chamanique ou tibétaine

Rédigé le Mercredi 18 Juin 2025
La question de Israël Meir A.

Bonjour Rav,

A-t-on le droit d'écouter de la musique chamanique ou tibétaine pour le loisir ? Pour se relaxer ?

Merci d'avance.

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
8482 réponses

Chalom Ouvrakha,

On n’interdit pas en soi d’écouter des musiques issues d’autres cultures, à condition que :

Il n’y ait pas de paroles contraires à la Torah ou d’origine idolâtre.

La musique ne soit pas liée à un culte actif ou à un rituel religieux 'Avoda Zara (idolâtre) [Beth Yossef Yoré Déa 142-15].

Ainsi, si la musique est purement instrumentale et utilisée uniquement pour se détendre, elle n’est pas explicitement interdite par la Halakha.

Cependant, il faut également rappeler que, depuis la destruction du Temple, nos Sages ont interdit l’écoute de toute musique instrumentale, même permise par ailleurs, comme signe de deuil (Guittin 7a–b, Sota 48a). Néanmoins, les autorités rabbiniques ont toléré cet usage dans certaines circonstances, notamment pour des raisons de bien-être psychique, d’élévation morale ou pour éviter des troubles émotionnels.

Pour revenir à votre question, je crois savoir que les musiques chamaniques ou tibétaines sont fréquemment associées à des rites religieux, voire à des pratiques d’invocation spirituelle, parfois explicites.

Or, nos Sages ont été très stricts concernant tout ce qui pourrait rapprocher d’une forme même indirecte d’idolâtrie. Et même si l’intention de l’auditeur n’est pas de participer à un culte, l’ambiance spirituelle que dégage une musique conçue pour ce type de rituel peut avoir une influence négative subtile sur l’âme juive.

En conclusion : il est essentiel d’examiner la provenance de la musique. Si elle est issue de contextes cultuels ou religieux étrangers à la Torah, il convient de se l'interdire. En revanche, si elle est simplement inspirée de sonorités naturelles ou ethniques, sans lien direct avec un culte, et que l’écoute est motivée par un besoin de détente ou de concentration, il y a place à la tolérer [voir Iguérot Moché Yoré Déa tome 2-56, Meyl Tsedaka Siman 22].

P.S : Au-delà de la Halakha, il est impératif d’aborder la musique sous l’angle spirituel, car toutes les musiques ne se valent pas. Il faut s’éloigner des musiques composées ou interprétées par des personnes impures ou perverties, car la musique pénètre au plus profond de l’âme.

Nos Sages en étaient pleinement conscients [Talmud Brakhot 57b], et le Rav Na'hman de Breslev [Likouté Moharan 3] souligne que la musique influence l’homme jusque dans son intériorité.

Le roi Chaoul, troublé dans son esprit, retrouvait la paix grâce à la musique de David [Samuel I 16 ; voir Malbim].

Mais attention : il s’agissait là de "bonne musique", une musique pure, capable — comme l’écrit le Gaon de Vilna, qui jouait lui-même du violon [Kol Hator, chap. 5, tome 2, Cha'ar Béer Chéva'] — de repousser le Yétser Hara' [Divré Hayamim I 23,4].

C’est cette musique-là que jouaient les Léviim lors des sacrifices : une musique qui élevait, qui éveillait la joie spirituelle [Rabbénou Bé'hayé sur Bamidbar 4 ; Zohar Vayikra p.8].

Faites votre choix, et trouvez la "bonne" musique.

Kol Touv.

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