Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

Etudier en secret

« Je me suis attardé jusqu’à présent » (Béréchit 32, 5)

Parfois, il est nécessaire de dissimuler le fait d’avoir étudié la Torah. Nous pouvons apprendre cela de Yaakov Avinou qui affirma à Essav : « Je me suis attardé jusqu’à présent ».

En effet, Yaakov ne lui dévoila pas qu’il avait étudié pendant 14 ans dans une Yéchiva. Pourquoi ? Il ne voulait pas énerver son frère une fois de plus, car l’étude de la Torah affaiblie Essav. Ainsi, il peut arriver qu’il soit nécessaire de cacher le fait qu’on ait étudié la Torah à une personne susceptible de s’emporter en apprenant cela.

Malheureusement, c’est ce qui arrive lorsque l’un des conjoints désire ardemment fixer un temps d’étude quotidien à la Torah. Il est donc parfois préférable de dissimuler ce fait afin de préserver l’harmonie dans le couple.

N’oubliez pas le chat 

« Les fils de Yaakov vinrent dépouiller les cadavres et pillèrent la ville qui avait déshonoré leur sœur. Leur menu bétail, leur gros bétail, leurs ânes, ce qu'ils avaient à la ville, ce qu'ils avaient aux champs, ils le ravirent » (Béréchit 34, 27-28)

Le Natsiv explique la raison pour laquelle les enfants de Yaakov ont pris soin de ravir également le bétail. Celui-ci est nourri par son propriétaire, sans qui les animaux n’auraient plus de quoi manger. Ainsi, Yaakov et ses fils s’en emparèrent afin de ne pas faire souffrir des animaux inutilement.

Les enfants de Yaakov ont eu pitié des ces animaux et de leur souffrance. Cette attitude sera gravée dans le cœur de leur descendance, comme l’illustre l’histoire suivante :

Le Rav El’hanan Its’hak se trouvait en vacances. Un matin, il se leva particulièrement perturbé. Il appela l’un de ses élèves et lui confia une lettre qu’il devait apporter à son village de toute urgence, à destination de sa famille.

Le jeune homme se précipita pour accomplir cette sainte mission, mais en chemin, il ne put résister à sa curiosité et ouvrit l’enveloppe afin d’en connaître le contenu :

« A ma chère famille, j’ai laissé un chat dans la cour que j’avais l’habitude de nourrir tous les jours avec un peu de lait. A présent, je vous demande de prendre soin de lui à ma place jusqu'à mon retour ».

Rav El’hanan Its’hak, un géant de la Torah et grand décisionnaire de sa génération, se souciait même des besoins d’un chat, malgré ses innombrables responsabilités.
 

Les chiens se sauvent !

« Il choisit, dans ce qui se trouvait en sa possession, une offrande (Min’ha) pour Essav son frère (Béréchit 32, 14)

La Torah détaille ici le nombre d’animaux envoyés par Yaakov en tant qu’offrande à Essav.

Un jour, le Rav de Brisk voyageait en charrette. Voyant l’heure de Min’ha approché, il décida d’organiser la prière. Il y avait exactement dix juifs dont deux réformistes, mais ces derniers décidèrent de se cacher afin d’obliger le Rav à prier seul…

Le Rav, malgré lui, dut se résoudre à prier Min’ha sans Minyan. Après le retour des deux réformistes, la charrette reprit son chemin. Haussant la voix afin que ces derniers entendent ses paroles, le Rav déclara :

« Le Midrach raconte que Yaakov possédait tellement de bétail que celui-ci nécessitait plus de 10 000 chiens pour le surveiller. Une question se pose : lorsque Yaakov envoya son offrande (Min’ha) à Essav, pourquoi ne lui fournit-il pas également les chiens afin de surveiller le troupeau ? 

Aujourd’hui, je viens de comprendre. En réalité, Yaakov voulait certainement joindre les chiens à l’offrande, mais visiblement, ces derniers ont l’habitude de s’enfuir lorsqu’il est question de Min’ha ! »
 

Chabbath Chalom